Un dispositif de sécurité hors norme mis en place pour les Jeux olympiques

À l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et de la cérémonie d'ouverture de vendredi 26 juillet 2024, un important dispositif de sécurité a été déployé. Près de 35 000 forces de l'ordre seront mobilisées quotidiennement.

Pour relever le défi de la sécurité des Jeux, dans un contexte de tensions internationales et de menaces terroristes élevées, l'État a déployé des moyens humains et techniques exceptionnels. Chaque jour, 35 000 policiers et gendarmes seront mobilisés et jusqu'à 45 000 ce vendredi. Les unités d'élite Raid, GIGN et BRI travailleront ensemble à Paris. Entre 18 000 et 22 000 agents de sécurité privée seront également engagés et 18 000 militaires mobilisés.

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La cérémonie d'ouverture focalise toute l'attention, avec 326 000 spectateurs sur les quais, 200 000 personnes depuis les immeubles donnant sur la Seine et 50 000 dans les fan zones. Un périmètre antiterroriste est en place depuis le 18 juillet avec circulation interdite, sauf rares dérogations et laissez-passer numérique obligatoire pour les piétons.

Enquête administrative

Ce sésame est indispensable aussi pour tous les accès motorisés dans les « zones rouges » mises en place autour des sites de compétition dans la capitale (Concorde, Trocadéro, Invalides…). Tous les demandeurs faisant l'objet d'une enquête administrative. Plus d'un million de ces enquêtes ont déjà été réalisées, conduisant à écarter déjà 4 355 individus : dont 260 fichés pour radicalisation islamiste, 186 fichés à l'ultragauche et 96 à l'ultradroite.

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La menace terroriste islamiste reste la plus prégnante, selon les autorités, pointant en particulier le risque de passage à l'acte d'individus isolés et inspirés par la propagande djihadiste. Durant ces Jeux, les forces de l'ordre testeront la vidéosurveillance algorithmique (sans reconnaissance faciale) et 1 750 policiers et gendarmes étrangers de quarante pays apporteront leur soutien, notamment pour la détection d'explosifs et la lutte anti-drones.

Cette dernière, chapeautée par le ministère des Armées, est une autre priorité. Les cyber-attaques sont également une préoccupation majeure. Elles pourraient être jusqu'à dix fois plus nombreuses que les 450 millions recensées lors des JO de Tokyo, rappelle souvent l'Anssi, l'autorité dédiée à la sécurité des systèmes d'information.

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