JO 2024 : une hausse de 20 % des outrages et violences sur les forces de l'ordre en Île-de-France

Les outrages et les violences sur les forces de l'ordre ont enregistré une hausse de 20 % entre le 15 et 21 juillet en Île-de-France, quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, selon le ministère de l'Intérieur ce jeudi.

Les outrages ou violences sur les policiers et gendarmes autour des sites olympiques en Île-de-France ont bondi de 20 % entre le 15 et le 21 juillet par rapport à la semaine précédente, selon les chiffres du service statistique du ministère de l'Intérieur (SSMSI) publiés ce jeudi 25 juillet 2024, à J-1 avant la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris.

Dans le contexte des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, le SSMSI publie exceptionnellement entre le 25 juillet et le 19 septembre un suivi hebdomadaire d'indicateurs relatifs aux crimes et délits enregistrés par les services de police et de gendarmerie nationales.

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Les vols violents en hausse, mais les autres indicateurs reculent

Les violences ou outrages à personne dépositaire de l'autorité publique s'accroissent ainsi plus fortement en zone JOP Île-de-France, + 20 % contre -6 % en moyenne sur le territoire national.

Quelque 35 000 policiers et gendarmes jusqu'à 45 000 pour la cérémonie d'ouverture et 18 000 militaires seront mobilisés en moyenne chaque jour pour sécuriser les Jeux.

Les vols violents progressent de 12 % en zone olympique en Île-de-France contre 5 % en France, tout, comme les coups et blessures volontaires sur personne d'au moins 15 ans hors cadre familial (+ 16 % contre -1 % dans tout le pays).

Les vols sans violence dans les transports en commun ont diminué pour la deuxième semaine consécutive en zone olympique francilienne, en baisse de 3 % après un recul de 9 % la semaine précédente.

Les destructions et dégradations volontaires reculent significativement (-15 %) par rapport à la semaine précédente en zone olympique en Île-de-France, en baisse de 4 % sur le territoire national.

Côté usage de stupéfiants, les mises en cause sont stables dans la même semaine par rapport à la semaine de référence (du 1er au 7 juillet) en France et diminuent en zone JOP Île-de-France (-5 %), alors que leur nombre progresse en zone JOP en province (+ 16 %).

Pourtant, selon le ministère, les indicateurs proposés étant issus de l'exploitation de données hebdomadaires, ils sont plus fragiles que ceux traditionnellement diffusés sur ces mêmes thématiques, notamment du fait que les dépôts de plainte ne se font pas toujours immédiatement après la commission des faits. Ils sont ainsi susceptibles d'être révisés ultérieurement, précise le SSMSI.

Un recul inédit durant les six premiers mois

Selon nos confrères de BFMTV, la préfecture de police de Paris a constaté une « baisse inédite » des délits depuis le début de l'année. « Les index particuliers, qui habituellement restent stables ou enregistrent une très légère baisse, là enregistrent une baisse remarquable », affirme la porte-parole Loubna Atta auprès de la chaîne.

À noter que les violences aux personnes dans l'agglomération parisienne ont diminué de 3,6 % sur les six premiers m...

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