JO 2024 - Tennis. Quelles sont les chances de médailles françaises à Paris ?

À la maison, le tennis français peut-il mettre fin à douze ans de disette aux Jeux olympiques, depuis les médailles d'argent et de bronze des doubles hommes en 2012 à Londres ? Dans cette quête, il ne partira favori dans aucun des tableaux. Passage en revue des chances françaises.

Dix Français sur la ligne de départ, dix prétendants à une médaille, mais aussi dix outsiders à l'entame du tournoi. Voilà comment résumer les forces en présence de l'équipe de France au moment d'entrer sur les courts de Roland-Garros dans une configuration inhabituelle, version Jeux olympiques.

Sans podium depuis 2012 et l'argent et le bronze des doubles hommes (Llodra - Tsonga et Benneteau - Gasquet), le tennis tricolore sait que la voie qui mène au bonheur sera étroite. Le tirage au sort, effectué jeudi 25 juillet, a donné davantage d'épaisseur à ce constat.

« Le niveau du tournoi olympique, c'est celui d'un W1000 ou d'un Grand Chelem, confiait il y a quelques semaines Julien Benneteau, capitaine de l'équipe de France féminine. Vous prenez les derniers résultats de ce genre de tournoi sur la dernière année et vous voyez qu'aller chercher une médaille, ce sera forcément au gré d'une très grande performance. »

« Un quart de finale aux JO, on s'en fout »

Chez les filles, Varvara Gracheva (n°68) ne dira pas le contraire, opposée à la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (n°22). Alors qu'elle devait affronter la numéro 7 mondiale Zheng, Caroline Garcia a vu son adversaire changer de nom suite au forfait de Rybakina, qui l'a propulsé tête de série et lui a offert une entrée en lice plus abordable, face à la Roumaine Cristian (n°61 WTA).

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Clara Burel (n°44) et Diane Parry (n°52) tenteront elle aussi de se sublimer. « Je pense que si on avait dit à chacun ou chacune, quand ils étaient dans les meilleurs Français à 15 ou 16 ans, qu'ils allaient réussir à jouer les Jeux olympiques à la maison, tout le monde se serait dit : « c'est fantastique, c'est fabuleux et c'est quelque chose d'unique »,avance Julien Benneteau. C'est cette partie-là qu'il faut adopter. Il faut profiter, il faut y aller. Dans un tournoi WTA ou un Grand Chelem, quand on fait un quart de finale, c'est peut-être une bonne performance, et ça rapporte des points. La différence, c'est qu'aux JO, un quart de finale, quelque part, on s'en fout. »

Fils et Monfils, le gratin italien à digérer dès le premier tour

Arriver à ce stade serait déjà une vraie performance pour les quatre joueurs engagés à Paris. Même si le numéro 1 mondial Jannik Sinner, Hubret Hurkacz, Holger Rune ou encore Andy Murray ont déclaré forfait récemment, la liste des cadors à éviter reste longue (Djokovic, Alcaraz, Nadal, Zverev, De Minaur, Ruud, Tsitsipas…).

Récent vainqueur de l'ATP 500 de Hambourg, en dominant notamment en finale Alexander Zverev, Arthur Fils arrive avec de la confiance et sans doute un peu de fatigue dans la capitale française.

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Il vivra la même entrée en scène qu'au printemps dernier, déjà sur les courts de Roland-Garros. Éliminé d'entrée par sa bête noire Matteo Arnaldi, le natif de Courcouronnes tentera d'inverser enfin la tendance face à l'Italien au 1er tour des Jeux.

Gaël Monfils sera lui aussi opposé à un Transalpin, et pas n'importe lequel : Lorenzo Musetti, spécialiste de la terre battue capable de se hisser en demi-finale de Wimbledon cette année. « Bien évidemment, j'ai envie d'y croire et ce serait fabuleux qu'on réussisse à obtenir une ou plusieurs médailles, expliquait Paul-Henri Mathieu, capitaine de l'équipe de France masculine, en juin. Après, il faut être lucides. Sur le papier, on n'est pas favoris en simple. Mais il y a un format court chez les hommes, il y a souvent des surprises et je pense vraiment que les joueurs seront transcendés par ces Jeux. Ils joueront pour le drapeau français mais aussi pour eux, pour se forger des souvenirs pour la vie. Ils sont tous au taquet, il n'y a pas besoin de rajouter quoi que ce soit. Chacun, au fond de lui, aura l'envie d'aller chercher une médaille. J'en suis profondément convaincu. »

Le chemin le plus court vers les médailles se situe en double, où une certaine tradition française a nourri les palmarès en Grand Chelem et aux JO par le passé. Depuis un certain temps, tout est plus flou, à l'instar d'une sélection olympique qui a subitement évolué ces derniers mois, alors que les pai...

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