JO 2024 - Natation. Dépression, petit bassin… Trois choses à savoir sur Béryl Gastaldello

Béryl Gastaldello, 29 ans, sera un des atouts de l'équipe de France féminine de natation aux Jeux olympiques de Paris. La nageuse des Étoiles 92, plutôt spécialiste du petit bassin, a vécu une dépression durant sa carrière. Voici trois choses à savoir sur Béryl Gastaldello avant son entrée en lice ce lundi 29 juillet.

Béryl Gastaldello fait partie des figures fortes de l'équipe de France de natation féminine. À 29 ans, la nageuse des Étoiles 92 a déjà un palmarès riche (un titre de championne du monde en relais en petit bassin, deux médailles d'argent individuelles aux Mondiaux en petit bain, deux sacres aux championnats d'Europe 2018 en relais), mais elle entend encore écrire son histoire aux Jeux olympiques de Paris.

Voici trois choses à savoir sur cette nageuse avant son entrée en lice ce lundi 29 juillet.

Une spécialiste du petit bassin

Son CV le prouve : Béryl Gastaldello, en équipe de France depuis 2014, est plutôt considérée comme une spécialiste du petit bassin. Sur les douze médailles internationales conquises durant sa carrière, dix l'ont été en bassin de 25 mètres. Très forte sur les coulées et sur ses virages, la Marseillaise de naissance est particulièrement à son aise sur cette distance. Aux championnats de France petit bassin à Angers, en octobre 2023, elle avait réalisé une razzia avec cinq titres (50 nage libre, 50 m papillon, 100 m nage libre, 100 m dos, 100 m 4 nages). Sur le 100 m dos, elle s'était emparée du record de France (56''18) devant les quatre spécialistes de la distance !

Sprinteuse dans l'âme, Béryl Gastaldello est aussi une pièce maîtresse des relais.

Des moments très compliqués

Béryl Gastaldello a vécu des moments très compliqués. En 2018, elle sombre dans une profonde dépression, alors qu'elle vit et s'entraîne aux États-Unis. « Fin décembre-début janvier, j'ai fait une dépression avec anxiété sévère, comme d'autres nageurs avant moi, Michael Phelps, Allison Schmitt… J'étais au fond du trou. Ça fait cinq mois et je viens d'en sortir », racontait-elle à L'Équipe à l'époque.

Accompagnée, entourée, elle finit par se relever. Peu à peu, elle reprend le goût de la compétition et remonte sur des podiums (deux titres aux championnats d'Europe grand bassin en relais à l'été 2018, cinq médailles aux Euro petit bain en 2018). « Dans la difficulté, on apprend pas mal de choses, je suis bien placée pour le savoir. Et j'ai l'impression d'avoir beaucoup grandi par rapport à ça », avait-elle confié dans nos colonnes en décembre 2021.
L'an dernier, au moment des championnats de France à Rennes, elle avait perdu sa mère, Véronique Jardin-Gastaldello, 24 fois championne de France. « Avant de partir maman m'a demandé de participer à ces championnats de France, elle me l'a demandé avec toute la force qui la caractérisait. Je serai présente à Rennes mais je demande simplement à chacun de respecter ma douleur et mon intimité », avait-elle posté sur son compte Instagram. Elle avait déjà perdu son père en 2016.

Une histoire contrariée avec les JO

À Paris, la nageuse résiliente participera à ses troisièmes Jeux olympiques après Rio et Tokyo. Mais son histoire avec les anneaux a jusqu'ici été contrariée. Elle n'avait pu participer aux Jeux de Londres, diminuée par une mononucléose quelques mois plus tôt. Pour Rio quatre ans plus tard, elle ne réalise pas les minimas, mais elle est repêchée par la Fédération pour disputer une course individuelle : le 100 m nage libre. Elle est éliminée dès les séries (54" 80). Elle avait terminé 7e avec le relais 4 x 100 m nage libre, tandis que le 4 x 100 m quatre nages avait été disqualifié dès les séries.

À Tokyo, elle est de nouveau du voyage. Mais les qualifications ont été très dures : sur le 100 m, elle n'avait pris que la troisième place (54''24) - pour seulement deux billets -, derrière Marie Wattel et Charlotte Bonnet (53''34 et 53''71). Elle était longuement restée dans le bassin, avant de squeezer le podium et la zone mixte. Au pays du soleil levant, elle ne passe toujours pas le cap des séries sur le 100 m dos (1'00''69). Les Bleues avaient pris la 10e place du relais 4x100 m nage libre dames et n'avaient pas non plus disputé la finale.
Paris pourrait enfin lui sourire. Sacrée championne d'Europe du 100 m en petit bassin en décembre (51''48), elle a remporté, à 28 ans, le premier titre international de sa carrière en individuel.

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