« Il y avait trop d'obstacles » : les larmes d'Ysaora Thibus après son élimination aux JO 2024

Battue d'entrée (15-12) par la Polonaise Julia Walczyk-Klimaszyk, 5e mondiale, Ysaora n'aura pas réussi son pari. À l'issue d'une préparation chaotique marquée par un contrôle positif et une blessure au genou.« Il y avait beaucoup d'obstacles », a-t-elle confié dans la foulée de son élimination.

Elle a quitté la piste en larmes, esquissant un geste de la main à un public qui n'a cessé de scander son nom tout au long des assauts. Mais les « Ysa, Ysa » descendus des tribunes n'auront pas suffi à la Guadeloupéenne pour relever le défi le plus relevé de sa vie sportive. Ce dimanche, elle a été battue d'entrée (15-12) par la Polonaise Julia Walczyk-Klimaszyk, 5e mondiale.

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« Beaucoup de fois dans cette saison, je me suis vu ne même pas être aux Jeux olympiques
, rappelait-elle en sortie de piste, après s'être assise de longues minutes dans la coursive, les yeux embués. Il y avait beaucoup d'obstacles. J'ai tout fait. Je me suis vraiment battu malgré les circonstances, le peu d'entraînement, le peu de compétition, la blessure. Psychologiquement, tout ça a été très difficile. Je suis fière malgré tout. »

À chaud, elle livrait une rapide analyse de l'escrime livrée ce matin. « J'ai fait un match qui n'était pas trop mal. Je lui ai donné du fil à retordre. Même si j'aurais voulu aller plus loin. J'étais face à une très bonne tireuse, qui monte. Une grosse athlète. Je lui ai donné du fil à retordre. Je menais 12-11, ça aurait pu se finir autrement. Mais j'ai fait une mauvaise fin de match. »

« À 75-80 % de mes capacités physiques »

L'énergie mise sur la piste par l'ancienne championne du monde (2022) n'a pas suffi à combler le déficit de préparation physique, elle qui tirait avec le genou strappé et soutenu par une attelle. « J'ai quand même livré un jeu qui était, disons à 75-80 % de mes capacités physiques. J'ai essayé de réduire les distances pour éviter certains mouvements car forcément, à certains moments vers l'arrière, je n'ai pas pu tout donner pour défendre au maximum. »

Reste qu'après plus de six mois sans compétition ou presque - elle avait disputé un match aux championnats d'Europe, mi-juin, avant de se blesser au genou gauche -, la fleurettiste a prouvé qu'elle était sur le bon chemin. De bon augure, selon elle, pour l'épreuve par équipes prévue jeudi. « En équipes, ce sont des relais de cinq touches donc je donnerai tout pour les filles », prévient-elle.

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Malgré cette épée de Damoclès toujours au-dessus de sa tête après l'appel de l'Agence mondiale antidopage. Une situation qui fait planer le risque d'un retrait de médaille a posteriori pour le relais tricolore si Thibus est finalement suspendue par le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans le cadre de son contrôle positif à l'ostarine, intervenu en début d'année.

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