Dinard - Pour les JO, Dinard se met au breaking

Le jour de l'ouverture des Jeux, Dinard consacre une journée au breaking (breakdance), nouvelle discipline olympique. Au centre des évènements, la battle organisée par le SNT Crew.

« Faites du bruit ! ». Quelques minutes avant le premier affrontement, Chambo, l'animateur de la compétition, chauffe la foule massive qui s'est amassée sur la digue de l'écluse, à Dinard (Ille-et-Vilaine).

Une journée consacrée au breaking et au street art

Cette battle de breakdance, ou plus correctement breaking, est au centre d'une journée consacrée à la discipline, comprenant également des initiations pour tous les âges, des animations autour du foot freestyle et l'édification d'une fresque street art dans le tunnel de l'écluse.

« N'hésitez pas à venir vous inscrire, on prend même à la dernière minute », rappelle Chambo alors que nous approchons 15 h 30. Une fois l'heure passée, 14 inscrits. L'animateur rappelle les règles : « Les 14 danseurs danseront une fois lors de qualification. » Les huit meilleurs s'affronteront ensuite dans un format de tournoi classique.

Le breaking, sport olympique

Le breaking est une danse improvisée sur de la musique rythmée, faisant appel à des mouvements acrobatiques souvent proches du sol. Lors d'une battle, deux danseurs ou danseuses ( « b-boy » ou « b-girl ») s'affrontent sous forme de question-réponse, en dansant à tour de rôle.

La discipline est présente pour la première fois aux Jeux olympiques 2024 qui viennent de débuter. C'est la raison d'être de cette journée soutenue par le ministère des Sports.

« Des prouesses physiques »

Le tournoi du jour est ouvert à toutes et tous, ce qui n'empêche pas la présence de danseur reconnu dans le milieu, comme Tengis, habitué de grande compétition nationale.

Alors que les danses commencent, les spectateurs, sont impressionnées. « On se rend vraiment compte des prouesses physiques en les voyants de nos propres yeux, souligne Julienne, de passage sur la digue. Ils soulèvent leur corps avec un seul bras, voir avec leurs épaules, c'est impressionnant. »

« Qualité, précision et originalité »

Pour évaluer les performances, trois juges, dont aujourd'hui Bénédicte, alias « Bené ». « La prestation doit être en accord avec la musique, explique celle qui a débuté en 2008. On évalue la qualité, la précision et l'originalité de la danse. »

À la clé, 300 € pour le vainqueur, 100 pour l'autre finaliste. Mais avec ou sans argent, la démonstration semble avoir inspiré, surtout les plus petits : on pouvait les voir imiter les danseurs partout sur la digue.

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