Attaque contre la SNCF. « Ça fait peur, mais c'était attendu » : la pagaille en gare Montparnasse

L'attaque massive pour paralyser le réseau des TGV génère de grosses perturbations à la gare Montparnasse, à Paris. Sur l'arc atlantique, un acte de vandalisme à Courtalain perturbe aussi fortement les TGV. Le trafic accuse déjà de gros retards. Une galère pour les voyageurs.

« Fallait s'y attendre… » Devant le grand tableau d'affichage des départs et des arrivées sur lequel les retards s'allongent, les voyageurs sont « résignés ». Ce vendredi matin vers 9 h, pas de train annulé, mais les agents de la compagnie ferroviaire expliquent que des « retards monstres » sont à prévoir. Demandant de privilégier des reports de voyages le week-end, « vous serez remboursés à 100 % », répètent des gilets violets de la SNCF.

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Une « reprise normale des circulations est estimée au lundi 29 juillet », après un acte de malveillance. Il s'agit d'un « incendie au bord des voies à Courtalain », qui interrompt le trafic sur l'arc atlantique entre Paris et Tours, ainsi que Paris et Le Mans, affiche la SNCF. Les trains qui devaient partir vers Toulouse et Hendaye entre 7 h et 8 h du matin avaient déjà plus de deux heures de retard. « Le trafic est détourné, ce qui allongera les trajets déjà retardés », précise une femme chargée de l'information voyageurs.

Attaque contre la SNCF : suivez notre direct du 26 juillet 2024

« On n'a pas le choix. Et la SNCF n'y est pour rien »

« Génial… » souffle Sophie, appuyée sur sa valise. « Ça fait peur, mais c'était attendu. Je n'ai pas dormi tranquille, je m'attendais à un problème », explique la jeune femme qui attend un train pour Nantes. « Quand j'entends aussi des cyberattaques massives, c'est grave. » Pour Roby, qui arrive des Antilles pour des vacances à Brest, « faut prendre son mal en patience. On n'a pas le choix. Et la SNCF n'y est pour rien ».

« Le réseau n'est pas surveillé, c'est pas normal »

Le « réseau n'est pas surveillé, c'est pas normal. Surtout à cette période, on pouvait s'attendre à ce genre de problème quand même », peste Nicolas, qui suit la situation pour son départ « espéré » vers Toulouse pour un week-end avec ses deux filles. Pascal se désespère aussi. « Déjà une journée de vacances perdue hier à cause d'un avion. Là, mon départ vers Paimpol retardé… Tout le monde est hébété », poursuit-il en évoquant le « calme » dans le hall. « Les gens sont résignés. On n'a pas le choix ».

Sébastien, qui attend son train pour Quimper acquiesce. « La compagnie n'est pas responsable. C'est juste que ça tombe mal. Quand vous êtes parisiens, vous râlez souvent contre eux et leur grève lors de départs en vacances ou en grands week-ends », explique-t-il. Là franchement, je ne peux pas leur reprocher. C'est le début des vacances, pas d'urgence, alors ça va. Je veux juste être arrivé ce soir pour regarder tranquille la cérémonie des jeux à la télé ».

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