Paris 2024, Nicolas Touzaint : « Rien n'est joué mais on ne va rien lâcher »

Dernier cavalier de l'équipe de France à s'élancer, Nicolas Touzaint assure le coup avec Diabolo Menthe. Avec 3,20 points de temps, son score s'élève ce soir à 30,40 points. Il est onzième juste derrière Karim Laghouag. Voici sa réaction.

« Ce n'est pas facile à décrire. C'est vrai qu'on se disait qu'on ne vivrait surement ça qu'une seule fois. J'ai pourtant eu la chance de participer à pas mal de championnats avec pas mal d'ambiance et de public mais là c'était puissance dix. J'ai eu l'impression que ça criait du début jusqu'à la fin. Je regrette même de ne pas avoir pu en profiter un petit peu plus, je n'ai pas voulu me déconcentrer. La pression est montée toute la journée au fur et à mesure. De voir le cavalier allemand à terre et de savoir qu'on pouvait être deuxièmes. De voir mes coéquipiers passer avec des bons cross. Quand je partais je savais qu'on jouait gros. Et avec ce schéma où les trois comptent il n'y a pas le droit à l'erreur. Je savais qu'on m'avait mis à cette position pour ça. Je suis content, ça a marché mais ce n'est pas une position facile.

Aucun cheval, chez nous en tout cas, n'avait connu une ambiance pareille. Ça eu un effet positif sur mon cheval parce qu'il peut être des fois un petit peu pressé en début de parcours. Là il était hyper attentionné et à l'écoute dès le départ. J'ai pris confiance au fur et à mesure du parcours. Je le sentais bien avec moi. Je n'ai rien lâché et lui non plus. J'ai le sentiment d'avoir tout donné et lui aussi. Je voulais m'approcher du temps le plus possible sans prendre trop de risques. Je pense que je pouvais aller un peu plus vite à certains endroits mais en prenant des risques que je n'ai pas pris. Le cheval a répondu présent. C'est sa première grande échéance. Une fois que j'ai sauté le premier gué c'est lui qui m'a enlevé la pression et qui m'a rassuré par sa sérénité et sa sûreté.

J'ai senti un peu de fatigue dans le dernier gué, il a fait un saut un peu difficile sur la haie dans l'eau donc j'ai tout de suite eu le réflexe de partir sur l'option un tout petit peu plus longue. Je pense que je perds deux, trois secondes mais pas beaucoup plus. J'ai essayé de ne rien lâcher. Le chronomètre n'était pas facile. Le terrain était excellent, peut-être un petit peu collant. On était troisièmes hier, on est deuxièmes ce soir, ils ne sont pas loin devant et derrière nous. Ça nous inspire de la motivation et rien ne sera joué avant demain mais on ne va rien lâcher.

Les jeux olympiques on en parle depuis des mois, ça dure trois jours. C'est les septièmes mais ceux-là ce ne sont pas les mêmes que les autres. Aujourd'hui je le confirme. Maintenant, on va aller se coucher de bonne heure et se lever de bonne heure et rester dans la compétition jusqu'au bout. Je le dis depuis le départ, je ne suis pas venu pour visiter le Château de Versailles. On est tous venus pour faire un bon résultat. Rien n'est fait. Pour le moment ça avance dans le bon sens mais par expérience on sait qu'on n'est pas rendu au bout. Les Jeux olympiques à Paris, tout le monde regarde, tout le monde suit. Et c'est une motivation extraordinaire, c'est une sacrée pression aussi. Vivement demain soir (rires). »

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