Une antenne relais incendiée près de Toulouse, un tag anti-JO retrouvé à proximité

Une antenne relais de téléphonie a été incendiée près de Toulouse, dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet, la même que les actes de sabotage des lignes SNCF. Un tag « NO J.O. » a par été retrouvé à proximité du lieu, mais la piste accidentelle n'est pas écartée. Une enquête a été ouverte.

Une enquête a été ouverte après l'incendie d'une antenne relais de téléphonie près de Toulouse (Haute-Garonne) dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 juillet 2024, a indiqué le parquet ce dimanche 28 juillet auprès de l'AFP. Un tag « NO J.O. » a notamment été retrouvé à proximité du lieu de l'incendie, à Saint-Orens-de-Gameville, à une quinzaine de kilomètres au sud-est de Toulouse, mais « on n'a pas encore établi s'il était antérieur ou postérieur (ou) allait avec » cet incendie, a précisé le parquet.

Un incendie volontaire ou accidentel ?

« Il semblerait qu'un groupe toulousain d'ultragauche ait relayé une revendication d'un groupuscule national, sans qu'il y ait de certitude […] puisque leurs revendications sont parfois fallacieuses : ils s'attribuent des actions qui ne sont pas les leurs, a poursuivi le parquet. Vraisemblablement, il y aurait intervention d'un tiers, sauf à ce qu'il y ait eu une surchauffe du local technique. On n'en sait rien encore. »

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« Pour l'instant, on a cette revendication qu'on n'élimine pas, puisqu'à côté on a aussi "non aux JO". Avec ce qui s'est passé au niveau national, on est bien obligé de se poser toutes les questions », a-t-il noté, faisant allusion aux actes de sabotage des lignes SNCF à grande vitesse ayant eu lieu la même nuit que l'incendie à Saint-Orens-de-Gameville.

Plus de 2 000 abonnés Free privés de services

De leur côté, les pompiers de Haute-Garonne ont précisé à l'AFP que « le sinistre a impacté le câblage de trois opérateurs de téléphonie » utilisant l'antenne relais endommagée. L'opérateur Free avait indiqué vendredi sur X que « plus de 2 000 abonnés fixes » s'étaient retrouvés sans services, après l'incendie.

Selon la revendication mentionnée par le parquet - signée « Des mauvais joueurs » - il n'y aurait pas actuellement de « trêve olympique ». « De quelle trêve, de quel apaisement parlons-nous ? Du déplacement des populations les plus marginalisées, de la présence policière accrue dans la capitale […] ?, peut-on y lire. Quelle trêve, aussi, pour les prisonniers kanaks déportés dans les geôles françaises, et dont on refuse l'autonomie politique pour que nos compagnies minières puissent continuer à se gaver de nickel là-bas ? […] Au stade comme dans la vie, prenons le virage de la résistance. »

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