TÉMOIGNAGES. « On galère pour les visas » : ces étrangers seront bénévoles aux JO 2024 de Paris

Parmi les 45 000 volontaires des Jeux de Paris 2024, 20 % sont de nationalité étrangère. Si, pour certains, le visa et le logement vont constituer de sérieux défis, d'autres n'en sont pas à leurs premiers Jeux.

Vêtu de sa veste jaune et verte « Rio 2016 », Yannis ne passe pas inaperçu dans la foule. Le Grec, très à l'aise en français, « une langue qu'il adore », s'apprête à vivre ses troisièmes Jeux. Ce samedi 23 mars, l'homme de 49 ans fait partie des 20 000 personnes réunies à Paris La Défense Arena à Nanterre (Hauts-de-Seine), à l'occasion de la Convention des Volontaires, le grand rassemblement des bénévoles à 125 jours des Jeux 2024.

« Ce sera la troisième fois que je serai volontaire, j'adore l'esprit des Jeux et l'ambiance, confie-t-il. J'étais à Athènes en 2004, mon pays, une période très émouvante, et à Rio en 2016. » Aujourd'hui installé à Bruxelles, pour travailler dans les relations internationales, il n'a pas hésité à postuler pour Paris 2024. « Je serai attaché aux épreuves de volley en salle, mon sport préféré », sourit-il.

Environ 9 000 bénévoles étrangers

Cet été, il ne sera pas le seul étranger à faire partie des bénévoles. Sur les 45 000 attendus pour les Jeux (30 000 aux JO, 15 000 aux Paralympiques), 20 % sont étrangers, soit environ 9 000. À la Convention des Volontaires, ceux rencontrés résidaient quasiment tous en région parisienne. Comme Tarun Teja, un ingénieur indien de 27 ans. « Je ne devais pas laisser passer cette chance », explique-t-il en anglais, une langue nécessaire à maîtriser pour être retenu en cas de non-connaissance du français. Paris sera ses premiers JO, lui qui guidera les spectateurs. Mais il n'exclut pas d'être à nouveau bénévole en 2036, si l'Inde obtient l'organisation des Jeux.

Victoria, une Brésilienne de 19 ans, habite, elle, depuis trois ans à Paris pour y faire ses études. « J'avais vraiment envie de participer à un événement grand comme ça », souligne-t-elle. Des propos que l'on retrouve chez Paul-Jean, un Hispano-Philippin de 39 ans, réceptionniste chez Airbnb. Déjà bénévole à Rio, il « aime voir comment ça se passe, et puis pour les rencontres ».

Pour les visas, « la confusion est totale »

Pour ces étrangers résidant déjà sur place, le logement ne sera donc pas un problème. Mais pour ceux qui débarqueront uniquement cet été, le défi est de taille. En plus d'affr...

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