JO 2024. VTT : toit du monde, malédiction JO… Trois choses à savoir sur Pauline Ferrand-Prévot
07/28/2024 04:20 AM
Le cyclisme français mise beaucoup sur le VTT et notamment la course féminine ce dimanche 28 juillet (14 h 10) sur la colline d'Elancourt. Les Bleues possèdent deux chances de médaille entre Loana Lecomte et surtout Pauline Ferrand-Prévot, quintuple championne du monde. Il ne manque plus que le titre olympique dans la collection de la Rémoise de 32 ans.
Le VTT apportera-t-il des nouvelles médailles à l'équipe de France aux Jeux olympiques de Paris 2024 ? Il y a en tout cas de fortes chances avec Loana Lecomte et Pauline Ferrand-Prévot, toutes les deux au départ de la course ce dimanche 28 juillet (14 h 15). Voici trois choses à savoir sur « PFP », grandissime favorite au titre olympique.
Une polyvalence au meilleur niveau
Si Pauline Ferrand-Prévot est entrée dans l'histoire par le cyclo-cross, la Rémoise est vite devenue une touche-à-tout, talentueuse dans toutes les disciplines, du moment qu'il fallait appuyer sur les pédales. Lors de la saison 2014-2015, elle est d'ailleurs devenue la première cycliste, hommes et femmes confondues, à détenir le titre mondial dans trois disciplines simultanément (cyclisme sur route, cyclo-cross et VTT cross-country) alors qu'elle n'avait que 23 ans.
Elle a même réalisé une année historique en 2022 en décrochant quatre médailles d'or (short-track, cross-country, VTT marathon, gravel) avant de devenir quintuple championne du monde de VTT en 2023 à Glasgow, ce qui la place aujourd'hui devant la légende norvégienne Gunn-Rita Dahle (4).
JO 2024 - Tableau des médailles
Issue d'une famille de cyclistes, PFP a pris le chemin du vélo à cinq ans après s'être essayée au patinage artistique. Aujourd'hui, elle détient 15 titres de championne du monde en Élite entre la route, le VTT cross-country, le cyclo-cross et le gravel.
Se spécialiser, il en a été question plusieurs fois au gré de sa carrière, en fonction des priorités, de ses entraîneurs, du choix de ses employeurs, mais PFP aime bien la diversité et avoir le dernier mot. « Je ne voulais pas avoir la sensation de faire tout le temps la même chose », a-t-elle confié lors d'une de ses rares prises de parole. « Je suis quelqu'un qui a peur de s'ennuyer et qui aime le changement. J'aime faire ce que j'ai décidé de faire parce que j'ai l'impression de savoir ce qui est bon pour moi ».
Fâchée avec les Jeux olympiques
Dans cet immense palmarès, il ne manque que l'or olympique. Paris, en France, ça serait le top pour vaincre la malédiction : aucun podium en trois participations et beaucoup de désillusions. En 2012 à Londres, elle réalise son rêve olympique en prenant le départ à 20 ans sur la course sur route (8e) et en VTT (26e). Elle regrette de passer au second plan, derrière Julie Bresset, parle d'un manque de considération, et regrette d'avoir été spectatrice plutôt qu'actrice de la course.
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Quatre ans plus tard à Rio, en 2016, elle fait office de favorite après son triplé (cyclo-cross, route et VTT) mais plonge dans une descente aux enfers. La pression de la part de son équipe, une attente logique des médias, du public, une relation compliquée avec son compagnon, l'ancien champion Julien Absalon, par ailleurs à la tête de l'équipe, et puis une blessure. Résultat, une course manquée et un abandon.
À Tokyo, en 2021, elle fait le choix de se concentrer sur le VTT. La championne du monde est une nouvelle fois la grande favorite au titre olympique même si sa compatriote Loana Lecomte vient de faire une entrée fracassante chez les élites. Nouvelle douche froide à l'arrivée avec une 10e place, après une chute, puis une crevaison au 3e tour du parcours.
Le choix de la bulle cette année
Depuis l'automne dernier, Pauline Ferrand Prévot s'est faite particulièrement discrète. Un choix pleinement assumé par celle qui a rejoint l'équipe britannique Ineos Grenadiers en octobre 2022, qui a également connu des changements dans sa vie personnelle qu'elle partage aujourd'hui avec le coureur Néerlandais de la Visma Lease a Bike, Dylan Van Baarle, équipe où elle est annoncée l'an prochain, pour son retour sur la route. « Le but était d'être tranquille, de garder toute mon énergie pour m'entraîner et récupérer. Il n'y avait pas beaucoup de place en dehors pour ce que j'aime faire. Ce seront mes derniers Jeux, je ne voulais rien regretter. Je me suis coupé de tout et ç'a été bénéfique. Je me suis vraiment senti bien durant cette période. Les gens disaient « Oh tu as l'air tri...