JO 2024. La médaille d'argent des Bleus a un petit parfum d'Isle-Briand

Lundi 29 juillet 2024, l'équipe de France de concours complet a décroché la médaille d'argent par équipe aux Jeux olympiques de Paris. Un dénouement vécu avec un œil avisé au Lion-d'Angers (Maine-et-Loire), là où les Bleus ont ponctué leur préparation.

Voilà une semaine, l'équipe de France de concours complet peaufinait sa préparation pour les Jeux olympiques au sein du parc de l'Isle-Briand, au Lion-d'Angers. Alors, sur place, on a évidemment vécu avec beaucoup d'attention les performances des Bleus au château de Versailles.

Ce lundi 29 juillet, une dizaine de personnes étaient réunies autour de Sophie Cellier, la directrice des lieux, pour suivre le concours de saut d'obstacles, troisième et dernier volet du concours complet.

Sur le cross, « l'ambiance était incroyable »

La veille, une délégation de 25 personnes avait d'ailleurs fait le déplacement jusque dans les Yvelines pour vivre le cross-country. « C'était très sympa, confie Sophie Cellier. L'ambiance était incroyable quand les Français étaient sur le cross. La foule a porté les trois cavaliers tout au long du parcours. C'était chouette. »

Ce cross a rebattu les cartes et permis à la France de grimper à la deuxième place tout en réduisant l'écart avec la Grande-Bretagne. Au point qu'un espoir de voir les Bleus coiffer les British sur le fil existait avant le concours de saut d'obstacles. C'est donc devant la télévision que la team de l'Isle-Briand a vécu l'ultime épreuve.

« Yes ! Yes ! Yes ! »

Avec un regard de connaisseurs et sereinement, dans un premier temps. À 12 h 06, tandis que Louis Sauloup, ancien maire du Lion-d'Angers et bénévole du Lion équestre entre discrètement dans la pièce, Nicolas Touzaint et Diabolo menthe font leur apparition sur l'écran. À l'image de la température extérieure, la tension monte, les corps se redressent.

Au passage de la combinaison triple, Sophie Cellier écarte les bras puis souffle, ça passe. La suite sera plus compliquée pour le cavalier de Bécon-les-Granits qui fait chuter une barre sur le double et une autre au dernier obstacle. Huit points de pénalités. « Oh là là », lâche Sophie Cellier. « Ce n'est pas fini, il faut y croire », lance-t-on dans l'assemblée.

Derrière, le premier Britannique écope de quatre points de pénalité, confortant l'avance de sa nation. Sophie Cellier applaudit : « Il faut rester fair-play. »

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À 12 h 56, place à Karim Laghouag. Nouvelle montée de stress. Le parcours du deuxième cavalier français se passe bien quand l'image se fige. Frustration, la suite se vit uniquement avec le son : une barre tombe. L'or s'éloigne un peu plus. « On croise les doigts pour la médaille d'argent. »

Sauf catastrophe, elle est déjà dans la poche quand Stéphane Landois s'élance. Lui aussi fait chuter une barre mais la France est assurée de se parer d'une médaille d'argent. « Yes ! Yes ! Yes ! », s'exclame Sophie Cellier.

Les Bleus ont pu rester dans leur bulle

Une médaille avec un petit parfum du Lion-d'Angers, ultime terrain de jeu avant ces JO. Les tricolores y ont passé cinq jours, du vendredi 19 au mardi 23 juillet. « L'idée était de les laisser vraiment dans leur bulle pour finir leur préparation. Le parc est un outil génial pour ça, c'est hyper calme. Même si on ne l'avait pas fermé, les gens qui sont venus courir ou se promener ont respecté l'intimité des Bleus. »

Des Bleus plus stressés qu'à l'accoutumée ? « Ils sont toujours aussi sympas et abordables même si les JO, surtout chez soi, c'est vraiment particulier , répond Sophie Cellier. Mais cavaliers et staff ont aimé, tout comme ils ont vraiment apprécié la séance ouverte au public(le mardi 23). Ce test grandeur nature a permis des ajustements,...