JO 2024. La DJ Barbara Butch porte plainte pour cyberharcèlement après la cérémonie d'ouverture

La DJ Barbara Butch, qui a participé à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris vendredi 26 juillet, a annoncé ce lundi déposer plainte pour cyberharcèlement.

La DJ Barbara Butch, qui a participé à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris vendredi 26 juillet, a annoncé ce lundi déposer plainte pour cyberharcèlement.

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Icône lesbienne

La DJ Barbara Butch affirme être la « cible d'un énième cyberharcèlement – particulièrement violent », sur Instagram. « Les messages que je reçois sont de plus en plus extrêmes », déclare-t-elle. « Tout cela pour avoir eu la chance de représenter la diversité de mon pays par l'art et la musique, aux côtés d'autres artistes et performers que j'admire », déplore-t-elle.

Placée avec ses platines au centre de la passerelle Debilly, dans une scénographie rappelant La Cène de Léonard de Vinci, Barbara Butch s'est produite lors de la cérémonie d'ouverture des JO vendredi, accompagnée des drag-queens françaises Nicky Doll, Paloma et Piche, ainsi que du danseur étoile Germain Louvet ou de la danseuse Princess Madoki.

La DJ de 43 ans, icône lesbienne des nuits parisiennes, a animé le huitième tableau de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, mise en scène par Thomas Jolly. Intitulé « Festivité », le tableau a conclu la parade avec l'arrivée des dernières délégations et celle de la France.

Menaces « de mort, de torture et de viol »

La DJ Barbara Butch a publié un communiqué de son avocate, indiquant le dépôt d'une plainte ce lundi.

« Depuis la cérémonie […] l'artiste, DJ et activiste, Barbara Butch fait l'objet d'une campagne de cyberharcèlement et de diffamation dont la violence est inouïe », écrit Me Audrey Msellati, évoquant des menaces « de mort, de torture et de viol », ainsi que des « injures à caractère antisémite, homophobe, sexiste et grossophobe ».

La DJ Barbara Butch porte plainte « pour ces faits, qu'ils soient commis par des ressortissants nationaux ou étrangers, et entend poursuivre toute personne qui, à l'avenir, chercherait à l'intimider », poursuit son avocate.

L'artiste a défendu ses « choix artistiques ». « Toute ma vie, j'ai refusé d'être une victime : je ne me tairai pas. Je n'ai pas peur de ceux qui se cachent derrière un écran, ou un pseudonyme, pour vomir leur haine et leurs frustrations. Je les combattrai sans jamais trembler », écrit la DJ.

Le tableau « Festivité » a suscité de vives réactions de la part de l'extrême droite à l'instar de Marion Maréchal, de même que de la part de l'épiscopat français, dénonçant une mise en scène irrespectueuse. Certains ont évoqué une référence à la Cène, le dernier repas de Jésus-Christ avant sa mort.

Toutefois, le créateur Thomas Jolly s'en est défendu. La Cène n'était « pas...