JO 2024 - Judo. Sarah-Léonie Cysique après sa médaille de bronze : « Merci Paris, vraiment ! »

29/07/2024 18:21

Très touchée après sa demi-finale perdue sur une pénalité, Sarah-Léonie Cysique a su se reconcentrer pour aller chercher une médaille de bronze devant une Arena Champ-de-Mars conquise, ce lundi 29 juillet. Après l'argent à Tokyo, la judokate tricolore confirme qu'elle répond très souvent présent dans les grands rendez-vous. De nombreuses larmes auront coulé de son visage, avant et après cette joie finale.

Après avoir sacrément accusé le coup à l'issue d'une demi-finale perdue sur une pénalité face à la Canadienne Christa Deguchi, Sarah-Léonie Cysique (-57 kg) a parfaitement su se remobiliser pour aller chercher la médaille de bronze devant un public surchauffé et acquis à sa cause.

LA MÉDAILLE DE BRONZE POUR SARAH-LÉONIE CYSIQUE 🥉

Notre tricolore est allée la chercher avec les tripes ! Troisième médaille olympique pour Sarah-Léonie ✨#AllezLesBleus #Paris2024 pic.twitter.com/XH06WihTvW
— Equipe France (@EquipeFRA) July 29, 2024

Voilà la deuxième médaille en autant de Jeux olympiques pour la native de Sarcelles, après l'argent à Tokyo. Émue aux larmes durant ses dix minutes de prise de parole face à la presse écrite, la judokate de 26 ans est longuement revenue sur cette journée qui restera gravée.

Sarah-Léonie, quel goût a cette médaille ?

Elle a vraiment bon goût. C'est vrai que j'étais venue chercher l'or, mais avec toutes les émotions par lesquelles je suis passée, elle est belle. J'ai bien démarré en battant la Japonaise en quelques secondes. J'étais très confiante lorsque je suis arrivée sur la demi-finale. Mais j'ai senti que le match allait être très long parce que je n'arrivais pas à accélérer, et elle non plus. J'étais dégoûtée que ça se finisse comme ça, au shido, parce que je sentais que ça pouvait se finir autrement. C'est un sport où l'arbitrage intervient parfois, une erreur et c'est fini.

Je suis surtout contente d'avoir réussi à me remobiliser. Merci à mes entraîneurs parce que sans eux, j'aurais pleuré comme un bébé dans mon coin. J'ai dû faire le choix de savoir si je voulais revenir avec une médaille ou m'abattre sur mon sort et rentrer chez moi comme ça. Je me suis finalement dit que deux médailles en deux olympiades, ce n'est pas rien. J'ai fait le choix de la médaille et je suis vraiment contente d'être allée la chercher.

« Je sentais que la France, que Paris me soutenait »

Le public vous a aussi aidé et porté lors de cette finale pour le bronze.

Le public est vraiment incroyable et présent. Quand je rentrais dans la salle, je sentais toute l'énergie. C'est exceptionnel de vivre ça. Je sentais que la France, que Paris me soutenait, avec ma famille, mes amis et toute la famille judo.

Avez-vous vu vos parents après la demi-finale ?

Non, il fallait que je réussisse à switcher et si j'avais vu mes parents, j'aurais été triste. Cela s'est enchaîné très vite. Je sais très bien que dans tous les cas, ils sont fiers de moi.

Vos entraîneurs vous ont tenu quel discours entre la demi-finale et le combat pour le bronze ?

Ils ne m'ont rien dit d'exceptionnel, mais ils ont eu les bons mots pour me dire des choses que je savais déjà mais qu'il fallait me rappeler. Que ces derniers mois, il y a des stages qui ont été difficiles. C'est compliqué de décevoir les gens, de se décevoir soi-même et de switcher. Ils m'ont rappelé que je venais chercher une médaille.

Ces dernières semaines ont vraiment été compliquées. On a toujours cette appréhension, en espérant que ça se passera bien. On a tous envie d'arriver dans une forme olympique et on ne sait jamais comment on va arriver le jour J. Je suis vraiment contente de mon état de forme. J'avais l'impression de ramer ces dernières semaines, mais j'ai fait preuve d'un très gros mental. J'y suis allée avec mes tripes, en donnant tout. Je suis très fière de moi.

« On va ramener énormément de médailles sur ces Jeux-là »

Vous avez eu envie d'envoyer plein d'amour aux quatre coins de la salle après votre dernière victoire.

Ils ne se rendent pas compte à quel point c'est dur. En plus de cela, on fait un sport très physique. Dans les moments très durs, j'ouvre les oreilles, j'essaye d'écouter les encouragements et les conseils, de me nourrir du public toute la journée. Et ça fonctionne. Quand on a l'impression de se sentir seule, on voit que les gens sont avec nous et ça aide vraiment. Merci Paris, vraiment !

Pouvez-vous nous parler de l'émulation au sein de l'équipe de France, qui a déjà récolté de nombreuses médailles avant même l'entr...