JO 2024 - Équitation. Quelles sont les chances de médailles de la France en dressage ?

Pour les JO 2024, les épreuves de dressage Grand Prix par équipe et individuel auront lieu du mardi 30 juillet au jeudi 1er août. Et le dimanche 4 août, le Grand Prix Freestyle en individuel. La France ne fait pas partie des nations favorites mais elle a des raisons de croire en de belles performances. Explications avec le sélectionneur Jean Morel.

Ils seront 60 couples du monde entier pour réaliser leurs plus belles prestations de dressage dans le parc du Château de Versailles pour les Jeux olympiques 2024. Il y aura deux types d'épreuves : la compétition en individuel et par équipe.

Tout le monde participe à l'épreuve de Grand Prix, les 60 couples étant répartis en six groupes de 10 sur la base du classement mondial. Les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les six couples suivants, se qualifient pour la finale individuelle du Grand Prix Freestyle.

L'équipe de France de dressage se compose d'Alexandre Ayache, Pauline Basquin et Corentin Pottier.

Quelle est la chance de médailles de la France en dressage ?

La France n'a pas gagné de médailles en dressage depuis 1952 et le bronze de Jousseaume à Helsinki. En ce moment, la France décroche des notes autour de 72-73 %. Aux JO, les notes des médaillés sont plutôt en moyenne de l'ordre de 85-87 %.

Donc même si la France a monté son niveau ces deux dernières années, de deux points, depuis le changement de sélectionneur, la marche est encore haute pour réussir à décrocher une médaille aux Jeux. « Si on passe au 2e tour, et qu'on est à la 6e ou 8e place sur 20 nations ce sera honorable. L'équipe a progressé et a stabilisé ses performances. Si on arrive à faire 0,20 à tous les cavaliers, on est médaillable », veut croire Jean Morel, le sélectionneur en dressage. La FFE espère une cinquième ou sixième place. Et voir un ou deux couples arrivés en épreuve individuelle freestyle (programme libre) où seuls dix-huit couples peuvent se sélectionner.

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Qui sont les favoris ?

L'Allemagne et l'Angleterre. La cavalière anglaise Charlotte Dujardin avait créé l'exploit à Londres puis à Rio en remportant des médailles d'or, puis le bronze à Tokyo. Elle est l'athlète britannique la plus titrée aux JO. Et l'Allemagne compte dans ses rangs la cavalière Isabell Werth, sept fois championne olympique.

Comment expliquer que la France a perdu du terrain au niveau mondial dans cette discipline ?

La France est loin du clan des favoris dont l'Allemagne et l'Angleterre font partie. « C'est comme ça. Je ne regarde pas derrière mais devant. Quand les cavaliers sont en difficulté, les réflexes qu'ils ont eus pendant douze ans les rattrapent », confie Jean Morel. Nommé sélectionneur national de l'équipe de France de dressage senior depuis 2022, il développe une nouvelle méthode auprès de l'équipe.

« C'est au cheval d'emmener le cavalier. Notre but c'est que le cheval soit d'accord, il doit montrer de l'amplitude. Nos chevaux sont beaucoup plus légers, plus fins que ceux des autres nations. On ne peut pas les monter en force. » C'est un point de différence majeur avec la concurrence internationale : la qualité des chevaux.

« C'est la France qui a inventé beaucoup de préceptes en équitation, notamment en dressage, mais on n'a pas les chevaux que les autres ont. Nous avons un élevage sport et on travaille avec des chevaux français. Il me faudrait un an de plus. On sait que dans quatre ans on fera mieux », prédit Jean Morel, le sélectionneur national de la discipline.

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Une surprise est-elle possible ?

Ces derniers mois les Français ont de nouveau montré aux juges internationaux les atouts de l'équitation à la française. Un effet du nouveau sélectionneur ? « Les cavaliers dressaient très bien mais ils n'étaient pas motivés, pas sûrs d'eux. Ils ne sortaient pas car ils estimaient qu'ils n'étaient pas assez au niveau. Aujourd'hui ils ont compris qu'il fallait y aller et monter une belle équitation. Il y a une fraîcheur dans ce que produisent les Français. On n'est pas parfait car il y a encore des fautes mais les juges me le disent : ça fait plaisir » , analyse Jean Morel.

Ainsi, selon le sélectionneur « les juges ont découvert Pauline (Basquin) au championnat d'Europe, ils étaient tous derrière les Français ils ne comprenaient pas ce qui nous arrivait. Ils ont toujours bien monté. » Si les planètes s'alignent, ...

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