JO 2024 - Basket. « Historique dans ma tête », Strazel réagit à son panier décisif contre le Japon

L'équipe de France masculine de basket-ball est passée tout proche de la catastrophe face au Japon, mais s'en est sortie après prolongation (94-90). Une prolongation obtenue grâce à l'incroyable action à quatre points de Matthew Strazel à dix secondes du buzzer. Le héros du jour raconte ce moment d'anthologie.

Matthew Strazel a été le sauveur de l'équipe de France face au Japon, ce mardi 30 juillet au stade Pierre-Mauroy (94-90 après prolongation), alors que les Tricolores étaient en train de se compliquer sérieusement la tâche pour une qualification en quarts de finale des Jeux olympiques. Le meneur de Monaco a envoyé les Bleus en prolongation alors qu'ils étaient menés de quatre points, à dix secondes du buzzer, jusqu'à son tir à trois points avec la faute.

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Une action qui rentre dans l'histoire du basket français : « J'étais libéré, en confiance. Rudy (Gobert) a eu la lucidité de me ressortir le ballon au bon moment. Je me suis mis dans une position préférentielle. Quand je sors de ma main gauche, ce sont des tirs que j'aime bien. J'ai eu de la chance que ça tombe dedans. Honnêtement, c'est difficile à décrire. Je n'étais pas ému ou énervé, c'était le vide dans ma tête, j'étais vite concentré sur le lancer. Parce mettre un tir comme ça pour rater le lancer derrière, c'est dommage. Je marche beaucoup à la confiance : quand j'en reçois de mes coéquipiers et de mon staff, ça me procure des émotions et j'ai l'impression d'être bien meilleur. Après ma première sélection, ça va rester mon plus grand moment de ma carrière pour le moment. Je ne sais pas si c'est l'un des plus grands tirs de l'histoire de l'équipe de France, mais en tout cas, dans ma tête, ça l'est. »

Vincent Collet : « Un exploit qui nous a sauvés »

C'est toute l'équipe de France qui peut souffler, à commencer par son Vincent Collet : « Quand on était à -4, on ne pouvait pas s'attendre à ce qu'ils défendent et fassent faute sur Matthew, sur un tir extrêmement difficile qui plus est, décrit le sélectionneur des Bleus. On a eu le même écart pour nous à la fin et on a demandé de ne surtout pas contester les tirs. Matthew part en arrière, il fallait tirer de toute façon. J'ai même cru qu'il allait être contré tellement le défenseur s'est jeté sur lui. Quand j'ai vu le tir partir, je ne pouvais même pas penser qu'il allait faire filoche. Il était vraiment l'homme du match pour nous, mais c'est même plus que ça : il a fait un exploit qui nous a sauvés. »

« Matthew nous a donné une chance à la rédemption, et on a su la saisir, commente Rudy Gobert. Sur le moment, c'était incroyable. Je lui ai ressorti le ballon et, au début, j'étais un peu énervé qu'il n'ait pas tiré tout de suite (rire). Matthew aime bien les moments comme ça, il avait déjà mis quelques tirs avant, il était dans un bon rythme. C'est un tir qu'il travaille tous les jours et qu'il peut mettre. Malgré ça, il faut qu'on monte en puissance, qu'on tire les leçons individuelles et collectives de ce match à tous les niveaux. »

Avec leurs deux victoires en deux matches, les Bleus seront officiellement qualifiés en quarts de finale des JO si l'Allemagne bat le Brésil ce mardi soir (à partir de 21 h).

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