Suspension alourdie à 18 mois pour Morgan Barbançon

La cavalière française de dressage Morgan Barbançon a écopé de dix-huit mois de suspension pour avoir manqué à son obligation de localisation à trois reprises entre avril 2022 et avril 2023. Elle ne participera donc pas aux Jeux olympiques de Paris 2024.

À l'origine, Morgan Barbançon était suspendue pour trois mois, comme nous l'évoquions dans un article paru le 30 avril dernier. Sa suspension allait donc du 10 avril au 10 juillet 2024. En cause, trois manquements survenus dans une période de douze mois, entre avril 2022 et avril 2023, à renseigner sa localisation sur l'application de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). La cavalière avait alors fait appel de la décision auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS), espérant l'annulation de sa suspension. De son côté, l'AFLD a également fait appel, mais pour demander un alourdissement de la peine. L'organisme avait alors évoqué une peine « significativement inférieure à celle prévue par les règles antidopage et la jurisprudence pour une violation des règles antidopage de cette nature ».

L'audience en appel s'est tenue il y a quelques jours, et elle n'a pas joué en faveur de la cavalière. En effet, dans un document publié par l'AFLD ce mardi 18 juin, elle en ressort avec une peine largement alourdie à dix-huit mois de suspension à compter du 10 avril 2024 et jusqu'au 10 octobre 2025. Par conséquent, Morgan Barbançon ne pourra prétendre à une sélection olympique pour les Jeux de Paris 2024, mais également pour les championnats d'Europe de 2025.

Quelles sanctions pour Morgan Barbançon ?

Le Tribunal arbitral du sport a donc prononcé, le 14 juin 2024, les sanctions suivantes, qui courent pour une durée de dix-huit mois à compter du 10 avril 2024 :

  • « suspension, d'une durée de dix-huit mois, de participer à quelque titre que ce soit à une compétition ou activité autorisée ou organisée par un signataire du code mondial antidopage, un membre du signataire ou un club ou une autre organisation membre d'une organisation membre d'un signataire (sauf des programmes d'éducation ou de réhabilitation antidopage autorisés), à des compétitions autorisées ou organisées par une ligue professionnelle ou une organisation responsable de manifestations internationales ou nationales, et à une activité sportive d'élite ou de niveau national financée par un organisme gouvernemental. »

Rappel des faits

Le 30 avril dernier, la FFE annonçait par voie de communiqué la suspension de Morgan Barbançon pour une durée de trois mois. Cette sanction faisait suite à un manquement de la cavalière à avoir renseigné à trois reprises sa localisation dans le système ADAMS, logiciel utilisé à cet effet par l'AFLD. Pour sa défense, la cavalière française a évoqué des problèmes de connexion internet, notamment par deux fois lors de déplacements à l'étranger sur des concours internationaux. C'était lors de deux finales Coupe du monde, à Leipzig (Allemagne) en 2022, ainsi qu'à Omaha (Etats-Unis) en 2023. Elle précisait d'ailleurs s'être soumise au contrôle anti-dopage à Omaha. Elle évoque également une défaillance de l'application qui lui aurait empêché de valider ses informations de localisation fin septembre 2022.

(Avec communiqués)

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