Singapour : L'hippodrome rasé au profit de logements sonne la fin des courses hippiques

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Dans quelques semaines, l'hippodrome de Singapour fermera définitivement ses portes, avant d'être rayé de la carte par les bulldozers. En cause, le besoin de logements pour répondre à la demande d'une population toujours plus nombreuse.

À Singapour, les courses hippiques ne seront bientôt plus qu'un lointain souvenir. Après 180 ans d'existence, les courses de chevaux disparaîtront le mois prochain de la vie de la métropole mondiale et de ses six millions d'habitants. La dernière réunion se tiendra le samedi 5 octobre 2024 sur l'unique hippodrome de la cité-État, celui de Kranji. Ouvert le 4 mars 2000, il dispose de deux pistes de course et cinq d'entraînement, d'écuries d'une capacité de 1600 chevaux, d'une clinique vétérinaire et de tribunes pouvant accueillir 30 000 spectateurs. Dotés de puissants projecteurs, il permet également l'organisation de courses de nuit.

700 chevaux à déplacer

D'une surface de 124 hectares, l'hippodrome de Kranji, situé au nord de la ville, représente une opportunité immobilière et de développement non négligeable pour le gouvernement. En effet, Singapour fait partie des pays les plus densément peuplés du monde, avec une moyenne de 8358 habitants au kilomètre carré. Le vieillissement de la population et l'attractivité économique de la cité-État poussent le gouvernement à construire toujours plus de logements. C'est ce qu'il se passera sur le site de l'hippodrome de Kranji. D'ici 2027, des immeubles de logements ainsi que des espaces agricoles et de loisirs auront pris la place de l'hippodrome dans le paysage local.

Lorsque le gouvernement a annoncé la nouvelle, en juin 2023, 700 chevaux s'entraînaient quotidiennement à Kranji. Les entraîneurs et le personnel d'écurie logeaient également sur place. Selon nos confrères de Horse and Hound, la majorité des chevaux a pris ou prendra prochainement la direction de la Malaisie pour la poursuite de leur carrière. Cependant, les exportations des chevaux de Singapour s'effectuent un peu partout dans le monde. L'association SG Racehorse Retirement, qui œuvre pour assurer une retraite dorée aux chevaux de courses de Singapour, travaille d'arrache-pied pour permettre à certains d'entre eux de profiter d'une nouvelle vie loin des hippodromes. Jacqueline Harrisson, la fondatrice, affirme avoir envoyé sept chevaux en France pour leur retraite ou en Allemagne afin qu'ils y soient réformés.

Après Macao au printemps dernier, Singapour signe elle aussi la fin des courses hippiques sur son territoire.

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