Paris 2024, CSO : Julien Epaillard, « Dans ce genre de parcours il n'y a pas un obstacle qu'on doit sous-estimer »

Alors qu'il avait l'avantage de s'élancer en dernier sur la finale olympique individuelle, des Jeux de Paris 2024, le Français Julien Epaillard a commis une faute sur l'entrée du double placé en numéro 12 avec Dubai du Cèdre. Le couple termine quatrième de ses premiers JO. Voici sa réaction.

" Déçu évidemment ! La médaille en chocolat ce n'est jamais vraiment agréable. Le début de parcours était difficile pour moi avec cette ligne cinq un peu longue avec le double. J'ai décidé de faire six foulées, la jument a répondu présente. Puis sur la rivière c'est pareil il y avait cinq foulées très longues après sur la Tour Eiffel à nouveau une sixième et la jument a répondu présente, elle a été incroyable. C'était vraiment les deux difficultés pour moi, quand je me retrouve comme ça en bout de jarret. J'avais le sentiment d'avoir passé le plus dur. Le triple normalement était assez bon pour moi au niveau de la distance, j'ai pris un peu de temps avant la spa pour qu'elle récupère avant la dernière ligne. Je suis, que je pense, rentré idéalement, peut-être trop bien et je l'ai laissée un peu sauter d'elle-même la sortie, peut-être que je ne l'ai pas assez aidée. Trop confiant peut-être. C'était normalement un obstacle pour elle, oxer en entrée de combinaison et deux foulées vertical, ce n'est vraiment pas un problème avec le respect qu'elle a. Un petit moment de relâchement de ma part peut-être en me disant ok là je ne crains rien et évidemment je me suis trompé. Dans ce genre de parcours il n'y a pas un obstacle qu'on doit sous-estimer malheureusement. Après elle a encore fini le parcours de façon magnifique donc je m'en veux vraiment. Je dirais que c'est une faute de relâchement.

"Dubai fait partie des dix meilleurs chevaux du monde"

Aujourd'hui elle était d'une disponibilité incroyable, elle sort du premier double d'une façon magnifique. Je le disais hier, elle fait partie des dix meilleurs chevaux du monde actuellement, ça s'est encore confirmé aujourd'hui. Elle a tout donné, je m'en veux vraiment d'avoir un tout petit peu sous-estimer cet obstacle, elle a été parfaite, il n'y a rien à dire sur elle.

Le parcours était vraiment bien, difficile il fallait s'y attendre en finale des Jeux olympiques. En même temps il n'y a pas eu de grosses catas. Il y avait les trente meilleurs de la veille mais si on regarde les dix premiers je pense qu'aujourd'hui cela nous donne une bonne idée, malgré quelques accidents ce qui peut arriver même aux meilleurs. Mais je pense que pendant tous les Jeux les parcours ont été très bien construits, les chefs de piste ont fait un très bon boulot, très subtil, les chevaux n'ont pas souffert, ma jument est bien sortie de piste, elle n'a pas mis trop de temps à récupérer. Chapeau aux chefs de piste, à l'organisation, le public… C'était une semaine formidable mais il faut avaler un peu la pilule de la faute aujourd'hui. Je pense qu'avec le recul on se rappellera du positif et de cette médaille de bronze par équipes.

Je ne suis plus tout jeune (rires), c'est beaucoup de pression, on verra d'ici-là. Je pense qu'il faut vraiment avoir un cheval avec lequel je pense avoir des chances, on va voir comment ça va évoluer avec Dubai. Pour l'instant on n'en est pas là, on digère, on savoure aussi cette médaille, la fêter quand même puis un peu de vacances. Et on va voir dans quel état d'esprit on reprend.

"Dubai va rejoindre ses potes au paddock"

Le moral bas ça ne m'arrive pas souvent, tout seul je ne le suis pas souvent car j'ai ma famille, beaucoup d'amis. On part directement en vacances mercredi, on va fêter la médaille avant tout. J'ai plein de choses qui me font vibrer dans la vie, j'ai mon élevage avec ma femme qui est très important, d'autres projets, j'ai pleins de choses, toujours autour des chevaux, pleins d'idées pour la suite. Mais je ne vais pas arrêter de monter, ce n'est pas prévu (rires).On a l'avantage de ne pas être très loin de la maison et demain elle va rejoindre ses potes au paddock.  

De la pression j'en ai eu sur un parcours, la deuxième manche par équipes, puisque de mon parcours dépendait la médaille, argent, bronze ou rien. Là j'en avais parce que je n'étais pas tout seul, c'est toute une équipe derrière, c'est tout un pays. Sur l'épreuve individuelle franchement je n'en avais pas, j'étais évidemment concentré mais je dirais que j'étais plus lucide que pour l'épreuve par équipes. le parcours était gros, long, il faut des chevaux incroyables pour sauter un parcours comme ça, quinze obstacles, trois combinaisons, il y avait tout, la rivière… au niveau hauteur je ne sais si c'était le plus dur que j'ai vu ou pas mais sur les enchainements, la longueur du parcours, c'était vraiment difficile".

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