Dossier : Quand le savoir-faire équestre français s'exporte

En France, on cultive un véritable savoir-faire équestre, avec une filière qui rayonne à l'international, que ce soit dans le monde des courses hippiques, des sports équestres, de l'élevage ou de l'artisanat. De plus en plus, la France séduit le marché étranger et nos experts sont régulièrement mis à contribution dans le monde entier. Nous nous sommes intéressés ce mois-ci à cette filière d'excellence, qui ne cesse d'accroître son emprise sur le marché international.

Partie I : Élevage, sélection et promotion

Il est celui autour duquel tout repose, tout se cristallise : le cheval. L'élevage made in France est, depuis des décennies, plébiscité à travers le monde pour la qualité de ses produits. Zoom sur le selle français, race emblématique de ce savoir-faire tricolore.

D'entrée de jeu, intéressons-nous à la perle de notre élevage national : le selle français, sacré l'an dernier, et pour la première fois de son histoire, numéro 1 mondial parmi soixante-dix stud-books, grâce aux performances de Donatello d'Auge, Dzara Dorchival, Dubaï du Cèdre, Caracole de la Roque, Dynamix de Belhème et Dallas Vegas Batilly. L'équipe du Stud-book, emmenée par Benoît Chaigne directeur technique du Stud-book selle français, ne lésine pas en termes de déplacements et de rencontres pour promouvoir cette race tricolore à l'international. Pour preuve, sa présence de septembre dernier à Lanaken (Belgique) pour les championnats du monde des 5, 6 et 7 ans, puis quelques jours plus tard à Valkenswaard (Pays-Bas) au Studbooks Global Champions Trophy, où une vingtaine de chevaux de 5 à 8 ans ont fait le déplacement, aux côtés de douze autres stud-books.
Sans abuser de chiffres, il faut rappeler qu'au cours de la saison 2022- 2023, 378 selle français couraient des épreuves internationales sous des selles étrangères, en l'occurrence réparties en trente-huit nationalités, dont le Top 5 est composé par les États-Unis, le Brésil, le Mexique, Les Émirats arabes unis et le Canada. Mais cela est la partie émergée de l'iceberg car selon le Stud-book selle français il y a près de 3 000 selle français qui, à l'étranger, tournent sur des épreuves de 140 et plus en saut d'obstacles et sur des CCI 2* en complet. Toutes races confondues, l'IFCE, via l'Observatoire économique et social du cheval, communiquait pour 2022 le nombre de 21 850 chevaux et poneys qui étaient exportés.

Stratégie : le lignage maternel

« La réussite du selle français, insiste Pascal Cadiou, président du Stud- book selle français, c'est avant tout la réussite des 2 500 éleveurs qui composent le stud-book (sur les 12 000 qui se consacrent au selle français dans notre pays, NDLR). Nous, on lesaccompagne. » Cet accompagnement s'illustre depuis des décennies et sur tout le territoire par l'approbation des reproducteurs mâles, la classification des reproductrices, via leurs points PACE (Prime d'aptitude à la compétition équestre), leur lignée maternelle, et les notes de modèle et allures.

Pour lire la suite de notre dossier sur le savoir-faire français qui s'exporte, rendez-vous dans le numéro 630 de Cheval magazine, disponible en kiosque ou en ligne.. Découvrez nos parties II et III, « Entrainement et formation » et « L'équipement bleu blanc rouge ».

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