Voiles de Saint-Tropez. Cannonball, Lyra, Wallyno et Stella Maris sacrés aux Voiles

Voiles de Saint-Tropez. Cannonball, Lyra, Wallyno et Stella Maris sacrés aux Voiles

Les Voiles de Saint-Tropez ont offert encore un magnifique spectacle cette année grâce aux bénévoles et organisateurs de la SNST. Les Maxis Yachts ont terminé une intense semaine de régates. Cinq courses validées en 5 jours ! Contrat rempli pour les 40 Maxi Yachts qui faisaient de l’événement Tropézien le deuxième plus grand rassemblement de Maxis au monde ! Répartis en quatre groupes A, B, C et D, ces élégantes machines de course ont multiplié les parcours côtiers du côté de cap Bénat, ou vers les Issambres. Régatant au contact sur des parcours techniques à souhait, ces imposants voiliers de course animés par des performers venus du monde entier, ont affiché toutes les facettes de leurs incroyables capacités à se jouer de tous les types de vent, rapides à toutes les allures, hyper réactifs aux variations de pression. Ils célèbrent ce soir leurs lauréats, et prennent d'ores et déjà date pour l'édition 2024 !

Cannonball, Lyra, Wallyno et Stella Maris sacrés.
Peter Harrison et son Cannonball ont de nouveau survolé la compétition chez les grands MaxiA (Trophée Byblos). Deux victoires de manche et de nombreux accessits l’ont mis hors de portée des ambitions légitimes de l’autre 72 pieds North Star et du grand Wally Galateia à la montée en puissance un brin tardive.
Domination similaire en MaxiB (Trophée Galeries Bartoux), avec un Wally 77 Lyra quasiment intouchable. L’autre Wally germanique Rose est un beau deuxième à 5 longueurs, un point devant le Marteen 72 Aragon. Wallyno s’adjuge de magistrale manière le Trophée Barons de Rothschild, qui récompense le meilleur MaxiC. Benoit de Froidmont et ses hommes ont simplement tout raflé des 5 courses proposées. Un grand chelem unanimement salué. Lady First 3 de Jean Pierre Drean, habitué des podiums Tropézien est un beau deuxième, régulier en haut de tableau, tout comme le Mylius 60 Sud, troisième. Enfin, les MaxiD, Trophée Highfield, sacrent un vénérable (2000) plan Starkel 64, Stella Maris, qui a su tenir à distance le Shipman 63 Sao Bernardo et le Swan 65 Allemand Saida.
 
Un 85 pieds brillant aux Voiles, Deep Blue
Lancé en 2020, Deep Blue est un 85 pieds construit par King Marine, avec l'idée de combler l'espace laissé par les grands Maxis de 100 pieds, Wally notamment et les 72 pieds. C'est l'Américaine Wendy Schmidt, co-fondatrice de l'écurie de course au large 11th Hour Racing qui l'a commandité. Le bateau remplit parfaitement son « carnet de commande », s'insérant toute la semaine dans le haut des classements des Maxi A, à couteaux tirés avec les Maxi 72 et les grands Wally.

Benoit de Froidmont, Wallyno, et Président de l'International Maxi Association
Wallyno est un authentique Wally de 18,50 m lancé en 2003. Il réalise à Saint-Tropez une performance de haut vol, avec 5 victoires de manche, remportant haut la main le groupe des MaxiC, avec Cédric Pouligny à la tactique et un certain Clément Giraud à l’avant.
« C'est une magnifique semaine qui se termine de splendide manière pour Wallyno, mieux qu'espéré. Nous étions donnés favoris, et nous avons confirmé. Je suis très heureux pour l'équipage qui a beaucoup travaillé, beaucoup navigué toute l'année. C'est notre dernière course de la saison. C'est aussi la dernière course pour notre capitaine Rémi Bouvet qui part vers d'autres projets. Nous lui dédions cette victoire. Ce fut un magnifique rassemblement de Maxis, avec un niveau de régate très élevé. La collaboration avec la Société Nautique se déroule merveilleusement. On s'améliore chaque année. Wallyno va rentrer en chantier à Cogolin, pour un bel hivernage avant une nouvelle saison… »
 
Tradition : Impressionnant Spartan
Retour à la compétition pour les voiliers de tradition, après la jolie pause festive du jeudi. Un Aller et retour en bordure du golfe vers les Issambres d'environ 17 milles leur était proposé, dans un vent très variable en force comme en direction, oscillant Nord Nord Est pour 7 à 10 noeuds. La Direction de course a tiré le meilleur parti de ce flux de plus en plus tonique pour enchainer à belle vitesse les différents départs. Chaque groupe offrait alors cette unique combinaison d'esthétisme et de compétition, les somptueux classiques faisant toute la démonstration de leur qualités régatières. Ainsi les jolis P Class, Corinthian en tête et bâbord amure, se livraient à une belle empoignade au bateau viseur. Spartan (Herreshoff 1913), décidément très à l'aise cette semaine sur le plan d'eau Tropézien s'échappait dans du vent frais, décrochant péniblement un Esterel (Sibille 1912) très motivé avant de s’imposer largement au terme de deux heures de course. Le beau New York 50 signé Herreshoff en 1913 domine ce groupe au classement général provisoire, à la voile de la dernière régate demain.

Ca bagarre pour le Trophée Rolex !
Les Yawls, support du Trophée Rolex, offrent décidément un spectacle à la hauteur de leur belle homogénéité. Leur alignement sur la ligne de départ et dans le coup de canon était un modèle du genre. Hermitage au bateau comité profitait de l'embouteillage en bout de ligne pour se déhaler en tête. Jouant littéralement des coudes, Barbara (Nicholson 1923), Stiren (Sparkman & Stephens 1936) et Manitou (Stephens 1937) parvenaient eux aussi à trouver des espaces dans cette éblouissante concentration de coques et de voiles Bermudiennes. Mais c’est bien Varuna, Sparkman & Stephens de 1939 qui tire les marrons du feu pour le Trophée Rolex, avec déjà 2 victoires. Comet (Stephens 1946) n’a plus les atouts en main pour espérer s’imposer mais demeure sous la menace de Stormy Weather (Stephens 1934).

Les 12 mJI en force et en majesté
Ils sont dix 12 mJI en lice à Saint-Tropez, tous expression des grandes heures de ces magnifiques monocoques qui ont servi de support à la Coupe de l'America de 1958 à 1987. Australiens, Neo-Zélandais, Américains ou Français conférent au golfe des accents d'Aukland ou de Newport. L'impatience d'en découdre montait d'un cran avec les départs des 12 m et des Big Boats. Chez les beaux métriques, on partait au contact entre French Kiss et Ikra lors d'un départ particulièrement nerveux. Ce dernier réparait et pouvait s'élancer en dernière position d'un groupe dominé par les Américains de Nyala (Olin Stephens 1937), qui survole le groupe des 12 m D.
Le Yacht Club de Porquerolles leur donne rendez-vous pour la 21ème édition de la Porquerolle's Classic du 6 au 9 juin 2024, qui précèdera l'événement phare de la saison 2024 pour le Yacht Club, le Championnat du Monde de 12m JI du 16 au 24 juin 2024.
 
Marc Pajot (French Kiss -Briand 1985)
"On revit les régates d'il y a 40 ans. C'est très sympa et très disputé. On s'amuse beaucoup à bord de voiliers très puissants. La flotte de 12 m JI présent à Saint-Tropez laisse présager d'un beau championnat du monde l'an prochain à Porquerolles »

Modernes
En prenant du Sud, le vent a ostensiblement poussé les voiliers Modernes répertoriés en 4 groupes IRC vers le bout de la ligne mouillée à hauteur du Portalet. L'action montait en tension au fil des départs, au point de contraindre le comité à un rappel général de la flotte des IRC D un peu trop pressé d'en découdre. Les Tofinou trouvaient dans les quelques 10 noeuds de vent le carburant dont ils raffolent et qui leur permettait d'ouvrir la marche de leur si dynamique groupe de purs racers de 9 à 12 mètres. Nanoq, au Prince du Danemark signe une nouvelle victoire, qui le rapproche encore davantage d'un triomphe demain peut-être pour le Trophée BMW des IRCC. Peter Byford et Daguet 2 se rapprochent eux aussi avec leur belle deuxième place du jour d'une consécration dans le groupe IRC B. Les mal classés du début de semaine se rebellent chez les IRC D et E, redonnant ainsi encore plus d'importance à la dernière régate de la semaine demain samedi.

Défilé des équipages
Le traditionnel défilé des équipages, moment haut en couleur et en éclats de rire, rassemblait hier soir les membres de 17 bateaux, tous grimés selon un thème particulier et choisi individuellement. Défilaient ainsi autour du port des personnages aussi fantasques que des dignités grecques, Brassens ou punks ! Un jury 100% tropézien, composé de “cinq Barbies et un Ken”, devra attribuer le prix du meilleur déguisement à l’équipage le plus créatif et le plus imaginatif dans la fantaisie, et dont le nom sera révélé dimanche lors de la remise des Prix.

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