Un week-end à ne rien lâcher !

© Thierry Martinez

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Que ce soit Charles Caudrelier (1er), Thomas Coville (2e) et Armel Le Cléac’h (3e), les skippers s'emploient et redoublent de vigilance dans des conditions pas toujours maniables. Et ça va vite parfois à l'image du Maxi Banque Populaire XI flashé à 39 nœuds ce matin ! À Cape Town, Anthony Marchand a pu amarrer hier et son équipe fera tout pour repartir au plus vite. Éric Péron, lui, est attendu la nuit prochaine dans le port sud-africain.

Concentration de multicoques à Cape Town ! Alors que Tom Laperche (SVR-Lazartigue) y est arrivé depuis lundi dernier, il a été rejoint hier par Anthony Marchand (Actual Ultim 3). Victime d'une collision à son foil bâbord mardi matin, le skipper a dû prendre son mal en patience avant d'entrer dans le port sud-africain. « Je suis pressé de retrouver l'équipe pour enlever le foil, réparer le gennaker et réparer les problèmes de barre et de pilote automatique cassé, expliquait Anthony. Ça va faire du bien d'avoir un bateau à presque 100% pour repartir pour cette longue route », confiait-il hier après-midi, « remonté à bloc».

Péron attendu ce dimanche

C'est à 15h11 (heure française) qu'a débuté l'escale technique d'Actual et toute l'équipe s'emploie donc pour qu'« Antho » puisse repartir le plus vite possible. « Leur objectif, c'est de repartir le plus rapidement possible, à l'issue des 24 heures, précise Guillaume Rottee, le directeur de course.

De son côté, Éric Péron devrait arriver la nuit prochaine à Cape Town. Le skipper d'ULTIM ADAGIO a lui aussi «tapé quelque chose à la surface », ce qui a endommagé son safran tribord. « _C'est compliqué de rentrer à Cape Town parce que le relief rend le vent irrégulier en force et en direction  » reconnaît Guillaume Rottee. « Tu peux avoir des rafales de 35 nœuds et plus de vent ensuite… » L'approche de Cape Town pour Adagio s’annonce quant à elle longue, un peu à l’image de d’Actual hier, avec peu de vent. Il reste 160 milles à parcourir pour Éric Péron avant de retrouver son équipe.

Caudrelier devrait dépasser la Tasmanie cette nuit

Du côté de la course, Charles Caudrelier a ralenti légèrement son allure. En cause notamment ? « Le train des dépressions » qu'il doit traverser sous l'Australie. «Il est dans une zone instable où les dépressions circulent un peu moins bien avec beaucoup de zones de transition, expliquait hier l'un des membres de sa cellule routage, Erwan Israël. « C'est assez sport, ajoute Guillaume Rottee. Il progresse dans une quinzaine de nœuds de vent avec 4 à 6 mètres de mer. Là, il est à tribord amure et va devoir faire quelques empannages avant d'entrer dans l'océan Pacifique ». Charles devrait dépasser la Tasmanie cette nuit, ce qui marquera justement son entrée dans le Pacifique.

Derrière, Thomas Coville s'accroche et retrouve un peu plus de sérénité. « Ça fait plusieurs jours que ce n'est pas facile pour nous entre les deux fronts, les soucis techniques mais ça y est, on arrive à voler à nouveau, expliquait-il hier soir. Ça nous remet bien dans la route et ça fait plaisir ! La mer est bien formée, le vent est en train de forcir ». « Il a encore des conditions difficiles et musclées avec une trentaine de nœuds de vent ce matin, précise Guillaume Rottee. Mais on voit que le bateau va mieux, que sa trace est plus cohérente. Son passage au cap Leeuwin devrait avoir lieu en fin de matinée demain (heure française) ».

Armel Le Cléac'h flashé à 39 nœuds !

À plus de 1000 milles plus à l'Ouest, Armel Le Cléac'h est constant dans son effort dans une vingtaine de nœuds de vent ce matin. À 7h39 ce samedi, on a même observé une pointe à 39 nœuds ! Sa baisse soudaine de vitesse, dans la nuit de jeudi à vendredi n'aurait été liée qu'à « un peu de vérifications et quelques bricoles » nous a confié hier Nicolas Lunven, qui fait partie de sa cellule routage. «Le bateau va bien, il va vite, c'est souvent un des skippers les plus rapides, décrypte Guillaume. Si son écart est stable avec le Maxi Edmond de Rothschild, il s'est bien rapproché de Sodebo ».

Et pour bien commencer la journée, on conclut par une réflexion de Thomas Coville qui s'adresse… À vous tous. « Depuis le 7 janvier (départ de la course NDRL), vous êtes allés au théâtre, au restaurant, vous êtes allés chez des potes… Et moi sur Sodebo, il n'y a que ça 24 heures sur 24 ((il filme le large). C'est mon univers, il n'y a que ça, ça dure des jours et des jours et il n'y a rien d'autre… C'est unique et c'est le bonheur !»

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