Une championne olympique, un prince, un fils de : qui sont les candidats à la présidence du CIO ?

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Ils seront sept à briguer la succession de Thomas Bach, à la tête du Comité international olympique de 2013 à 2025. Dont un Français : David Lappartient. Si aucun profil type ne se dégage, la majorité est installée au sein de son comité national et au CIO depuis plusieurs années. Avec pour chacun des arguments propres, alors que l'élection est prévue en mars 2025.

Le Comité international olympique (CIO) s'apprête à tourner une nouvelle page de sa longue histoire. Après douze ans de mandat, son président allemand Thomas Bach va quitter ses fonctions. Les candidatures étaient ouvertes jusqu'à dimanche 15 septembre. Le lendemain, l'organisation a communiqué la liste des prétendants éligibles. S'ouvre désormais six mois de campagne, marqués par une présentation de leur programme devant les 111 membres du CIO, en janvier à Lausanne. L'élection est prévue entre le 18 et le 21 mars 2025, à Olympie (Grèce).

Feisal Al Hussein (Jordanie), le prince

Il est probablement le candidat le moins connu du grand public. Son Altesse Royale le Prince Feisal Al Hussein (son nom complet) est troisième dans l'ordre de succession du royaume de Jordanie. Il a d'ailleurs prêté serment et régné à plusieurs reprises comme régent.

Sa carrière est éloignée du sport : licence en électronique, master en gestion, puis différents postes au sein de l'armée de l'air de son pays, de 1981 à 2017. Son palmarès se résume à une médaille d'or en lutte lors de championnats interétats lorsqu'il était adolescent.

Président du CNO (comité national olympique) jordanien depuis 2003 et membre du Conseil olympique d'Asie, il a intégré le CIO en 2010. Il a intégré plusieurs groupes de travail depuis, et rejoint la commission exécutive. S'il était élu, il deviendrait le premier président asiatique de l'instance.

Sebastian Coe (Royaume-Uni), le candidat naturel

Le Britannique a eu plusieurs vies. Athlète de demi-fond, il a obtenu quatre médailles olympiques dont deux titres sur 1 500 m, sa discipline de prédilection (1980-1984). Il a également battu 5 records du monde. À peine sa carrière de sportif terminée, il en a lancé une politique. Sous l'étiquette du parti conservateur, il a été élu député dès 1990. Il a ensuite été secrétaire général du gouvernement à la fin des années 1990.

Il s'est ensuite pleinement engagé dans la candidature olympique de Londres 2012, étant l'équivalent de Tony Estanguet pour l'édition parisienne. Une mission dans laquelle il s'est pleinement engagé, avec succès. Ce qui lui a servi de tremplin pour ses ambitions dans les fédérations sportives internationales.

Membre du CIO dès 1981, il a progressé au fil des années dans l'IAAF, renommée World Athletics. Avant d'en devenir le président en 2015, puis d'être réélu à deux reprises. Devant gérer l'après-Bolt, il a mis en place des politiques ambitieuses et parfois critiquées, à l'instar d'une prime de 50 000 $ pour chaque athlète champion olympique à Paris.

Kirsty Coventry (Zimbabwe), la protégée de Bach

Elle est celle qui compte le plus gros palmarès des candidats. Spécialiste du dos et des épreuves quatre nages, l'Africaine a participé à cinq Jeux olympiques entre 2000 et 2016 et a obtenu sept médailles (dont deux titres). Elle a battu sept fois des records du monde, dont trois sur le 200 m dos. Le site officiel du CIO la considère comme « la meilleure nageuse africaine de l'histoire des Jeux olympiques ».

Benjamine des candidats (elle a eu 41 ans ce lundi), elle a depuis multiplié les engagements associatifs (programme d'apprentissage de la natation, santé, éducation) et politique (ministre des Sports du Zimbabwe). Membre du CIO depuis 2012, elle est présidente de la commission des athlètes.

Selon un observateur du mouvement olympique cité par L'Équipe, elle serait soutenue par Thomas Bach. Celui-ci souligne au quotidien qu'elle aurait « toute la capacité à exercer ce poste très difficile car on ne naît pas président du CIO, on le devient ». Elle devra cependant faire oublier un premier mandat compliqué au ministère des Sports de son pays. La Fifa a ainsi exclu le Zimbabwe du football international, pour des faits d'ingérence du pouvoir politique dans les affaires de la fédération.

Son élection serait porteuse de plusieurs symboles : elle serait la première Africaine et la première femme élue à la tête du CIO.

Johan Eliasch (Royaume-Uni), la surprise

Son nom n'avait pas filtré jusqu'à la désignation des sept candidats. Cet homme d'affaires a fait irruption dans le monde du sport en 1995. Cette année-ci, ...

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