Un jeune sportif sur cinq exprime un mal-être : la santé mentale, l'autre héritage des JO ?

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La santé mentale doit faire partie des héritages laissés par les Jeux olympiques et paralympiques en France. L'étude de la Fondation FondaMental, menée par Harris Interactive avant l'été, montre une prise de conscience de la nouvelle génération. Mais elle témoigne aussi d'un mal-être encore exprimé par un jeune athlète de haut niveau sur cinq aujourd'hui.

Il n'est plus question de fermer les yeux sur ce qui ne va pas. Alors que les Jeux olympiques et paralympiques se sont achevés il y a quelques jours en France, l'héritage qu'ils doivent laisser est désormais au cœur de toutes les préoccupations. « L'héritage des Jeux de Paris 2024 ne doit pas seulement se mesurer en termes de médailles et de records, mais aussi par l'impact durable sur la sensibilisation et l'accompagnement des athlètes », jure Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports démissionnaire.

En partenariat avec le ministère des Sports et de l'Insep, la Fondation « FondaMental », par l'intermédiaire d'une étude commandée à Harris Interactive et menée du 25 mars au 12 avril 2024, a tenté de mettre des chiffres sur la situation dans le pays. Près de 10 % des jeunes athlètes sur liste ministérielle ont ainsi répondu au questionnaire qui leur a été envoyé et il en ressort ceci.

17 % présentent des symptômes de dépression modérée à élevée

Si la majorité d'entre eux assurent ne pas ressentir de mal-être actuellement, ils sont près d'un sur cinq à exprimer l'inverse. Plus précisément, 17 % présentent même des symptômes de dépression modérée à élevée, 24 % des symptômes de trouble anxieux généralisé et 44 % des troubles du sommeil. Pour en parler, les orientations divergent. Toujours selon cette étude, les moins de 20 ans se tournent principalement vers leur famille quand les plus de 20 ans ont tendance à consulter des professionnels de santé mentale.

Longtemps passée sous silence, la santé mentale des athlètes est nettement mieux assimilée. « Cette étude révèle l'intérêt croissant des sportifs pour une meilleure prise en charge de leur santé mentale », explique Marion Leboyer, directrice générale de la Fondation FondaMental.

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Parmi les jeunes sportifs présentant des signes de troubles anxieux ou de dépression, seulement un tiers déclare toutefois avoir fait appel à un psychiatre ou à un psychologue au cours des douze derniers mois. « C'est en intégrant cette dimension essentielle que nous pourrons véritablement honorer l'esprit olympique et paralympique, en bâtissant des fondations solides pour les athlètes de demain », poursuit Amélie Oudéa-Castéra.

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