Triathlon. Après les Jeux olympiques, la pratique espère surfer sur l'engouement populaire

Après des Jeux olympiques de Paris 2024 marqués pas les médailles de Cassandre Beaugrand et Léo Bergère, le triathlon français espère surfer sur l'engouement populaire pour faire prospérer la discipline.

Les Jeux olympiques auront réussi leur pari jusqu'au bout. Menacées par la qualité de l'eau de la Seine, les épreuves de triathlon se sont tenues comme prévu sur le fleuve francilien. Une bonne nouvelle pour nos Bleus, qui ont ramené de Paris deux médailles historiques dont le titre suprême glané par Cassandre Beaugrand chez les filles. Comme la natation et son ambassadeur Léon Marchand, le triathlon français compte sur l'exploit de ses Tricolores à Paris pour faire exploser une discipline déjà en expansion.

65 000 licenciés en 2024

Dans le sublime décor Parisien, entre l'avenue des Champs-Élysées, les Invalides et le Pont Alexandre-III, le triathlon a bénéficié aux Jeux olympiques d'une exposition rare. Le triple effort, rare épreuve gratuite aux JO, a attiré des milliers de spectateurs dans la capitale. Et les supporters tricolores n'ont pas été déçus. Malgré des performances de haute volée en championnat du monde, les triathlètes français n'avaient jamais obtenu la moindre médaille aux Jeux olympiques, avant la médaille de bronze du relais mixte aux Jeux de Tokyo 2021.

Cette fois, la Francilienne Cassandre Beaugrand est allée chercher la plus belle des médailles en s'imposant sur l'épreuve féminine. De quoi faire rêver les amoureux de sports devant leurs écrans. Jusqu'à en donner des idées à certains ? Selon Cédric Gosse, président de la Fédération Française de Triathlon, dans des propos transposés par France Info, « c'est un sport accessible qui repose sur les trois activités les plus pratiquées par les Français et les plus naturelles : nager, pédaler, courir, pose Cédric Gosse. Il y a aussi une notion de liberté : on peut le pratiquer sans être licencié. » Le triathlon connaît une forte croissance ces dernières années en ayant multiplié par 4 son nombre de licenciés en un peu plus de 20 ans. L'enjeu pour les clubs est de répondre à ces appels grandissants et garantir une place à tous les pratiquants, en piscine notamment. « On essaye de grandir en suivant ce mouvement, mais on n'a pas assez de staffs et surtout de créneaux en piscine. L'enjeu pour les clubs n'est pas d'être visible et d'attirer du monde, c'est de se structurer pour répondre à la demande » rapporte Tristan Lindeperg, entraîneur au Paris Sport Club, pour le journal de France Info.

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