Saint-Nazaire - Natation, judo, tennis de table… Quel « effet JO » sur ces clubs de Saint-Nazaire ?

https://guichet.ouest-france.fr/ws/medias/image/MjAyNDA5NzViMTAwY2VkMGIxZmNmMGNmOWJhMWI5ZDc2YWYxMmI?token=FootAdda05113f499024e7bacc7171a52e6c914

Parenthèse enchantée au cœur d'un été parfois maussade, les Jeux olympiques de Paris 2024 ont braqué les projecteurs sur des disciplines sportives peu médiatisées, portées par des athlètes français brillants. De quoi doper les inscriptions des clubs ? Prise de température, samedi 7 septembre, dans les allées du forum des associations de Saint-Nazaire.

« Les Jeux olympiques ont allumé une petite lumière chez certains. » Quand on lui demande s'il ressent un « effet JO » à l'occasion de l'événement Place aux associations, Josselin Thonnon, secrétaire du Judo-club nazairien, approuve sans hésiter. « Plusieurs personnes que nous avons rencontrées ont mentionné les Jeux olympiques. »

Pour le bénévole, l'engouement autour de cet art martial a démarré au milieu de l'été. « Nous sommes en avance sur nos inscriptions par rapport à l'année précédente. Beaucoup de personnes se sont inscrites ces dernières semaines directement sur internet. Avant même de commencer cette journée Place aux associations, nous avions déjà 330 inscrits, soit 75 % de notre quota de places. »

Pour Josselin Thonnon, la finale par équipe France-Japon, remportée par la bande à Teddy Riner, a marqué les esprits du grand public. « Ce moment a montré que le judo était aussi un sport collectif, d'entraide qui porte des valeurs. » Le revers de la médaille pour le Judo-club nazairien, c'est d'avoir été contraint de refuser des visiteurs, motivés à fouler les tatamis. « Heureusement, le territoire est bien doté en club de judo, nous avons pu les renvoyer vers eux. »

« Avec les frères Lebrun, le tennis de table reprend des couleurs »

Au stand du Saint-Nazaire tennis de table, la limite de places n'est pas encore atteinte mais elle approche. « Nous avons du monde comme tous les ans. Surtout des jeunes, expose Hervé Goulay, président du club, installé au sous-sol de la Soucoupe. Ce samedi matin, nous avons eu une session avec 27 jeunes, c'est trop. Nous allons nous réorganiser mais à un moment donné, nous risquons d'être bloqués par les murs et le manque d'encadrants. »

Pour expliquer cette popularité croissante du tennis de table, le président n'invoque pas un « effet JO » pour sa discipline désormais portée par les frères Alexis et Félix Lebrun, médaillés de bronze pour leur première olympiade. Le vrai ambassadeur se trouve dans les écoles et les collèges. « Aujourd'hui, un paquet d'établissements ont installé des tables. C'est par ce biais que les jeunes s'y mettent. Ensuite, ils viennent vers nous pour se perfectionner. Ce sport a l'avantage d'être facilement accessible », analyse Hervé Goulay.

Le club voisin Union Méan-Penhoët tennis de table voit aussi ses feuilles d'inscription noircies. « On a de la demande, se réjouit Marie Texier, secrétaire du club. Nous allons proposer une séance d'essai à celles et ceux qui sont venus nous avoir au forum. On verra à l'issue si nous avons une hausse d'inscriptions. »

Pour Marie, une chose est sûre : « Ces JO ont remis en lumière un sport peu médiatisé. Avec les frères Lebrun, le tennis de table reprend des couleurs. » À l'image des deux phénomènes français, bercés dès leurs premières années au tennis de table par leur père, le club de Méan-Penhoët ouvre cette année une section baby-ping, pour initier, dès l'âge de 4 ans, des enfants à la pratique.

« Nous allons dépasser le nombre d'inscrits de 2023 »

Les jeunes représentent aussi le gros des nouvelles recrues du Saint-Nazaire atlantique natation. Là encore, la pratique du sport à l'école fait naître des vocations. La torpille Léon Marchand, quadruple champion olympique aux jeux de Paris, a sans doute joué un rôle de catalyseur. « Nous allons dépasser le nombre d'inscrits de l'année dernière et les JO n'y sont sans doute pas étrangers. Dès qu'un champion français explose dans la discipline, on ressent un effet », estiment Joël, Sylvie et Katia.

Sans pouvoir l'associer formellement...

×