Paris 2024. 60 000 bracelets lumineux distribués à la cérémonie de clôture : comment ça marche ?

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Comme pour la fin des JO et d'autres épreuves phares de Paris 2024, les spectateurs et athlètes recevront des bracelets à LED, qui diffusent de la lumière en lien avec le spectacle. Le président de Pixmob, l'entreprise québécoise qui les fournit, explique comment ils fonctionnent. Et pourquoi il vaut mieux les rendre à la fin du show.

Et soudain, le bracelet reçu à l'entrée du Stade de France de Saint-Denis s'illumine. On l'avait presque oublié, mais sa vibration et les milliers de scintillements partout dans l'arène nous rappellent sa présence. On regarde son poignet, on lève le bras, on fait partie du spectacle !

Lors des Jeux de Paris, ces bracelets ont été utilisés à plusieurs reprises : d'abord pour la finale du 100 mètres masculin, puis pour celle du 200 mètres féminin, pour la finale du volley-ball de plage, pour celle du rugby fauteuil et pour celles du basket fauteuil. Sans oublier la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, le 11 juillet.

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Pour le grand concert électro prévu en fin de cérémonie de clôture des Jeux paralympiques et de Paris 2024 ce dimanche 8 septembre au Stade de France, ce sera à nouveau le cas. « 60 000 bracelets seront distribués », annonce Vincent Leclerc, le président de Pixmob, l'entreprise québécoise qui les fournit. Il poursuit : « Nous travaillons depuis deux ans sur le projet de Paris 2024 et les résultats sont au-dessus de nos attentes. »

Né en 2006 à Montréal, Pixmob est un des leaders mondiaux de l'éclairage sans fil qui crée des expériences immersives et collectives lors d'événements festifs. Elle est déjà intervenue lors de plus de 5 000 événements dans quarante pays, notamment les cinq derniers Superbowl (football américain), dans des finales de NBA (basket-ball) et de NHL (hockey sur glace), à l'Eurovision et aux Jeux olympiques, à Sotchi (Russie) en 2014. L'entreprise dispose de bureaux en Belgique et aux États-Unis.

Coldplay, Lady Gaga, The Weeknd

« Actuellement, nous assurons une dizaine de concerts par semaine en moyenne aux États-Unis, en Asie, en Europe », complète Vincent Leclerc. Et Pixmob accompagne des artistes : « Coldplay a été précurseur pour l'utilisation de nos bracelets dans les concerts et nous sommes en tournée avec eux depuis trois ans. Mais nous travaillons aussi avec The Weeknd, Beyoncé, Elton John, Lady Gaga… »

Mais ce dimanche soir, avec Jean-Michel Jarre, qui sera au cœur de la cérémonie de clôture avec 23 autres rois et reines de l'électro, ce sera une première : « Il a été une source d'inspiration, le premier à amplifier la musique avec la lumière », témoigne le président de l'entreprise Pixmob, qui a déjà animé une vingtaine de shows au Stade de France.

16 millions de couleurs

Une dizaine des 150 collaborateurs de la société canadienne sont sur place à Paris et le spectacle est assuré en lien avec Roshan Soomarchun de Leap Creative Studio, avec Romain Pissenem de High Scream qui, à Ouest-France, a promis « une grosse fête visuelle, sonore et populaire » et avec Paris 2024, autour de Thierry Reboul, le directeur des cérémonies.

Mais comment fonctionnent ces bracelets ? Vincent Leclerc explique : « Ils sont équipés de lumières DEL, qu'on active au rythme de la musique pour créer une chorégraphie visuelle. Ce dimanche soir, on va les piloter en direct pendant une heure comme le reste des lumières du stade. On a une programmation, mais on peut évidemment l'adapter, comme le DJ adapte sa musique. »

Chaque bracelet est autonome et reçoit un signal infrarouge particulier. On peut leur faire diffuser le même effet, mais aussi des effets différents. C'est la place qu'on occupe dans le stade qui définit la couleur affichée sur le bracelet, qui peut ainsi différer d'un endroit à l'autre. On peut ainsi ne pas avoir la même couleur que son voisin. « Comme un écran d'ordinateurs, c...