Niveau d'activité bas, restrictions… Déçus par les JO, les taxis réclament des compensations

Dans une lettre adressée au ministère des Transports ce jeudi 1er août 2024 par leurs syndicats, les taxis décrivent une activité « au ralenti » pendant ces Jeux olympiques. Déçus, ils demandent des compensations publiques pour les aider dans une « situation critique ».

Si derrière le poste de télévision, les téléspectateurs sont nombreux et savourent chaque jour les épreuves de natation, d'escrime ou de judo… les taxis quant à eux ont du mal à faire le plein en cette période de Jeux olympiques. Faute de clients, leur activité tourne au ralenti. Dans une lettre adressée ce jeudi 1er août 2024 par leurs syndicats au ministère des Transports, ils réclament des compensations publiques.

« La demande est encore au ralenti et l'exercice même de l'activité est profondément entravé par ces Jeux pour l'ensemble de la profession. Les spectateurs venus pour les Jeux ne compensent pas l'impact des mesures de restrictions de circulation, de fermetures de lieux et de dissuasion de la clientèle habituelle », écrivent les syndicats dans cette lettre publiée par franceinfo et consultée par l'AFP.

Selon eux, le ralentissement d'activité a commencé dès le printemps 2024, notamment en raison des restrictions de circulation liées aux premiers montages de sites olympiques et à cause de la privatisation de très nombreux lieux d'évènements en Île-de-France et en province.

Un fonds de compensation financière

C'est pourquoi ces derniers souhaiteraient la création, par le ministère, d'un fonds de compensation financière couvrant toute la période de privatisation des sites d'évènements ou de l'espace public. Donc de mars jusqu'à fin octobre 2024.

Et pour eux, le gouvernement a sa part de responsabilité dans cette baisse. « Les communications du gouvernement pour inciter les citadins à partir en congés ou en télétravail, pour dissuader les visiteurs ainsi que l'organisation d'évènements professionnels, entraînent une baisse additionnelle d'activité », estiment-ils.

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« Une situation critique »

La profession est donc dans une situation compliquée et même « critique, avec des charges à payer qui augmentent et des revenus dont la baisse peut aller jusqu'à 40 voire 50 % dans certaines situations », alertent les syndicats.

D'habitude, l'été, leur activité baisse de 40 %. Mais lors des JO de Londres, en 2012, les Londoniens avaient été remplacés par les visiteurs, ce qui avait permis de préserver leur chiffre d'affaires.

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