La règle du CIO qui pourrait empêcher David Lappartient et Sebastian Coe d'en devenir présidents

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Après 12 ans de présidence, l'Allemand Thomas Bach quittera la tête du Comité international olympique en 2025. Mais deux conditions communiquées le 9 septembre pourraient éliminer des prétendants à sa succession. Les candidats éligibles seront officialisés lundi 16 septembre.

C'est une lettre qui change beaucoup de choses. Publiée au lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques, le 9 août, elle est écrite par Ban Ki-moon. Le président de la commission d'éthique du Comité international olympique, y définit les règles pour l'élection à la présidence de l'instance, qui se déroulera en mars 2025 en Grèce.

La première concerne l'âge. « Un membre du CIO atteignant la limite d'âge de 70 ans perd sa qualité de membre du CIO », écrit l'ancien secrétaire général de l'ONU. Une condition qui s'étire jusqu'à 2033, fin du mandat. Bien qu'une prolongation jusqu'à 74 ans pour être accordée, cela oblige tout candidat à avoir 66 ans maximum en mars 2025. Ce qui exclut par exemple le président de World Athletics Sebastian Coe, qui aura 68 ans à cette date.

David Lappartient et Sebastian Coe, hors jeux avant même l'élection ?

Une autre condition majeure définit l'éligibilité. « Le président du CIO doit être membre du CIO au moment de l'élection et pendant toute la durée de son mandat de président du CIO », indique Ban Ki-moon. Ce qui différencie les membres individuels, tels l'ancien biathlète Martin Fourcade, l'ex-perchiste Sergueï Bubka ou Alysson Felix, ancienne sprinteuse, de ceux appartenant au collège des Fédérations. Cette deuxième catégorie concerne les dirigeants des organisations gérant les sports programmés aux JO : Gianni Infantino pour la Fifa (football), Johan Eliasch pour la FIS (ski)… ou David Lappartient pour l'UCI (cyclisme). Or, une partie d'entre eux ne pourront plus être réélus à l'issue de leur mandat, et ne seront plus des membres du CIO de facto, « y compris le président ».

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Élu à la tête de sa Fédération depuis 2017, David Lappartient devra quitter ses fonctions à la tête de l'UCI au plus tard en 2029. Soit à la moitié de son mandat potentiel au CIO. Même cas de figure pour Sebastian Coe, qui lâchera la tête de World Athletics en 2027.

Plusieurs autres candidats probables ou déclarés

Malgré tout, plusieurs candidats potentiels remplissent les conditions fixées par le comité d'éthique. À commencer par des femmes, alors que l'institution a toujours été dirigée par des hommes depuis 1894. C'est le cas de la Néerlandaise Nicole Hoevertsz, ancienne nageuse artistique et vice-présidente du CIO. Mais aussi de la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, ex-nageuse (sept médailles aux JO dont deux titres) et ministre des Sports de son pays.

Les noms de deux autres possibles candidats émergent. L'Espagnol Juan Antonio Samaranch n'a jamais été sportif professionnel, mais est membre de l'organisation depuis 2001. Une époque où son père (du même nom) en était le président. Enfin, Francs Jeux annonce que Feissal Al Hussein tentera sa chance. Le prince jordanien (troisième dans l'ordre de succession) est au CIO depuis 2010 et représenterait le premier asiatique président de l'instance.

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Les candidats ont jusqu'à dimanche 15 septembre pour déposer leur lettre d'intention. Ceux qui remplissent les cr...

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