JO 2024 - Volley. « On a cassé le game ! » : les réactions des Bleus après leur doublé inédit

Samedi 10 août, dans une Arena Paris Sud surchauffée, l'équipe de France de volley a cueilli de manière grandiose un deuxième titre olympique consécutif. Intouchables, les Bleus ont étrillé la Pologne en finale (3-0) et sont restés sur le toit de l'Olympe.

Ils n'avaient pour certains presque pas de mots pour décrire ce qu'ils venaient de vivre. En ridiculisant ainsi la Pologne (3-0), samedi 10 août dans une finale olympique à Paris, les volleyeurs de l'équipe de France ont plus que jamais marqué l'histoire. Ils ont réalisé un doublé historique, le troisième seulement dans l'histoire du volley-ball, après l'Union soviétique (1964, 1968) et les États-Unis (1984, 1988). Leur médaille d'or autour du coup, ils ont tant bien que mal tenté de mettre des mots sur leurs émotions, décuplées.

Barthélémy Chinenyeze (central de l'équipe de France) : « Il n'y a même pas de mots. Même dans mes rêves les plus lointains et les plus fous, ça n'arrivait pas. Gagner à la maison, deux fois d'affilée, on se rend compte qu'on marque l'histoire du volley et du sport français en général. Vous allez ouvrir un livre d'histoire du volley, c'est sûr qu'on sera dedans, on sera gravé à tout jamais. La dernière fois qu'une équipe avait réalisé le doublé sur deux JO, je n'étais même pas né. Personne ne pourra nous oublier. On a cassé le game ! En fait, on s'est découvert un truc : les JO, c'est notre compet' ! Championnats du monde, championnats d'Europe, ce n'est pas trop notre truc. Nous, c'est les JO et la VNL. Pour la suite de ma carrière, je ne ferai que ça maintenant (rires). »

« Avec le coeur et les tripes »

Benjamin Toniutti (passeur de l'équipe de France) : « Deuxième médaille d'or, on y est ! C'est indescriptible. On va réaliser petit à petit. C'est dur de trouver les mots, parce que quand tu es gosse… J'avais regardé les JO de 96 à Atlanta dans un camping, à la télé. Cette année-là, Giangio (Andrea Giani, le sélectionneur) avait perdu en finale contre les Pays-Bas. Je rêvais déjà de jouer les Jeux olympiques. À Rio, tu tombes et c'est dur. À Tokyo, tu gagnes et tu ne sais pas trop où tu es. Et gagner les Jeux à la maison, c'est un sentiment qui est décuplé. Tu ne sais même pas trop comment le gérer. L'aventure a été incroyable, l'état d'esprit et ce qu'on a pu mettre comme cœur. On l'a gagné avec le cœur et les tripes […] On a gagné à Tokyo devant 300 spectateurs et là, on gagne à la maison, devant 12 000 spectateurs et tout le pays qui te suit. Ce sont deux titres complètement différents. Le premier, ça restera le premier, il est gravé. Le deuxième, on le vit dans notre pays. »

Antoine Brizard (passeur de l'équipe de France) : « Elle ira bien à côté de l'autre (la médaille) ! Ça n'a été fait que deux fois dans l'histoire, dans une autre époque. On a abordé le tournoi avec la pression d'être à domicile. On a galéré de bout en bout à) Tokyo. On sait que c'était le tournoi olympique le plus serré de l'histoire et on s'en sort… À part le quart où ça a été très chaud, le reste s'est plutôt bien passé […] Ça fait un moment que je ne suis plus bluffé par notre niveau de jeu. Ça fait longtemps qu'on peut faire des choses incroyables. Je suis bluffé par notre sérénité, notre maturité. Contre l'Italie, on était dans l'euphorie complète. Aujourd'hui, on était en contrôle. Personne ne s'est vu perdre dans l'équipe.

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