JO 2024. Une fête nationale du sport ? « Il ne faut pas que ça cache la misère », pour Robert-Michon

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La porte-drapeau de la délégation française à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques Mélina Robert-Michon a indiqué ce dimanche 15 septembre sur RMC que l'idée d'Emmanuel Macron d'instaurer « une fête nationale du sport » était bonne, mais qu'elle ne devait pas « servir à cacher la misère ». « Le sport doit s'entretenir au quotidien », a-t-elle développé pour la radio.

Une grande parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 a été organisée samedi 14 septembre sur l'avenue des Champs-Élysées pour célébrer ses 120 médaillés et profiter une dernière fois de la ferveur populaire mesurée tout au long de l'été dans la capitale française.

Avant cette cérémonie, le chef de l'État Emmanuel Macron avait partagé son souhait d'instaurer « une fête nationale du sport » tous les ans le 14 septembre pour célébrer ses sportifs. Un évènement comparable à la fête de la musique, a-t-il détaillé dans une interview au Parisien : « Nous devons nous retrouver autour d'une fête du sport, populaire, qui se déploie dans la rue, les écoles, les complexes sportifs dédiés. Dans nos villes, nos villages, nos quartiers ». Une proposition qui ne fait pas l'unanimité auprès des athlètes, dont Mélina Robert-Michon.

« Le sport doit s'entretenir au quotidien »

Dans un entretien accordé à nos confrères de RMC, la porte-drapeau de la délégation française aux JO a indiqué que, si elle n'est pas contre l'idée, cette journée ne doit pas être « un cache-misère » car « le sport doit s'entretenir au quotidien ». « Je comprends la réticence autour de cette fête. Je pense que la peur c'est qu'on dise : « Allez, on va faire une fête du sport, ils seront contents et ça va suffire ». Le sport doit s'entretenir au quotidien, à travers les clubs et les aides pour les clubs, toute l'année. Une fête pour le sport, oui, si tout le reste suit derrière », a argumenté la lanceuse de disque de 45 ans.

Sarah Pitkowski, ancienne joueuse de tennis professionnelle et consultante sur RMC, s'est plus clairement positionnée contre le projet d'Emmanuel Macron dimanche matin à l'antenne de la radio : « Les municipalités le font déjà très bien. C'est une vitrine pour faire beau. L'argent que vous voulez mettre dedans, donnez-le aux associations, aux Sports pour Tous ».

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