JO 2024. « Un effet accélérateur sur l'emploi » : la filière sport devrait se nourrir de l'effet JO

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Dans un entretien accordé à Ouest-France, Virgile Caillet, délégué général de l'Union Sport et Cycle, s'est penché sur l'effet que les Jeux de Paris auront sur la filière du sport en France. Entre forte augmentation du nombre de pratiquants, modernisation des infrastructures et création d'emplois, il nous a proposé un tour d'horizon qui prête à l'optimisme.

« Les entreprises de l'industrie et de l'économie du sport doivent prendre part à l'héritage des Jeux. » Ce postulat, Virgile Caillet n'a cessé de le répéter au cours des trente minutes d'entretien qu'il nous a accordées. Le délégué général de l'Union Sport et Cycle (USC), première organisation professionnelle de la filière sport avec 3000 entreprises adhérentes, est catégorique quelques jours après la clôture des Jeux paralympiques : les Jeux de Paris sont « la démonstration que l'organisation de grands événements sportifs en France est quelque chose de vertueux, loin du fantasme du gouffre financier frappant le pays hôte ».

« Nous observons un effet de levier de 1 à 3, ce qui veut dire que pour un euro investi par les finances publiques, c'est trois euros de retombées économiques », détaille Virgile Caillet. « Plus de 90 % des entreprises ayant gagné des marchés sur ces Jeux sont des entreprises françaises, dont 75 % de TPE-PME ». Parmi elles, les entreprises et industries de la filière du sport devraient pleinement en bénéficier.

« On peut espérer une augmentation de 20 % de pratiquants »

« L'effet JO » se fait déjà sentir dans les clubs, notamment en tennis de table et en natation, où les exploits des frères Lebrun et de Léon Marchand obligent certaines structures à refuser de nouveaux adhérents, tant l'engouement est fort. « On peut espérer une augmentation de 20 % de pratiquants, que ce soit des personnes licenciées en club ou non », estime Virgile Caillet, en attente d'un bilan plus précis à l'heure où les clubs enregistrent leurs derniers dossiers d'inscription.

Cette augmentation considérable donne le sourire au délégué général de l'USC, qui ne manque pas de rappeler que « la filière du sport représente 2,6 % du PIB français, autant que le marché de l'hôtellerie et de la restauration ». Avec 400 000 emplois, cette filière est « un secteur extrêmement dynamique avec d'énormes leviers de croissance : le tourisme sportif, le sport santé, le sport en entreprise… ». L'augmentation du nombre de pratiquants devrait donc se répercuter sur les besoins humains des entreprises.

Un « effet JO » sur les emplois de la filière sport

Virgile Caillet en est « convaincu », les Jeux de Paris auront « un effet accélérateur sur l'emploi ». Tout d'abord, l'afflux de nouveaux pratiquants nécessitera de « fidéliser ce public et donc de pouvoir l'accueillir dans des conditions satisfaisantes avec suffisamment de créneaux et surtout assez d'encadrants ».

Aussi, tout au long de cette olympiade, les enjeux liés à l'inclusivité et la transition écologique ont été rappelés à travers différentes actions, souligne Virgile Caillet : « Ces Jeux ont tracé la voie vers des pratiques qui cassent les codes et ça doit être le cas pour les équipements sportifs ». Or, l'intéressé juge que « notre parc d'équipements sportifs est extrêmement vieillissant et très énergivore. Il faut intervenir, sinon on risque de continuer à fermer les piscines, les gymnases ».

Un mal pour un bien puisque ce besoin de modernisation permettra de créer des emplois à différents niveaux : « L'accessibilité des équipements passe par leur digitalisation/automatisation. Il y a aussi une élévation au niveau é...