JO 2024. Transports : « Nous sommes en passe de réussir un exploit olympique », dit Valérie Pécresse

Objets d'inquiétude récurrente avant les Jeux, les transports ont jusque-là relevé le défi sans incident majeur. Avant le gros week-end avec des dernières compétitions et de la cérémonie de clôture, la présidente de la région Île-de-France salue une « incroyable mobilisation » pour réussir ce défi. Et insiste sur les « acquis » pour les transports après les JO.

« Nous avons réalisé les premiers Jeux olympiques 100 % accessibles en transports en commun. Et avec des transports 100 % décarbonés. » Valérie Pécresse s'est félicitée vendredi 9 août, à la veille du dernier week-end avant la clôture des Jeux dimanche soir, de la réussite de ce « défi écologique et logistique, qui va laisser des acquis décisifs pour le réseau Île-de-France Mobilités (IDFM). »

Objets d'inquiétude récurrente en amont des jeux, les transports publics se sont finalement avérés jusque-là efficaces, accueillants, sans incidents majeurs ni temps d'attente extravagants. Les usagers habituels apprécient, comme les étrangers de passage à Paris. « Nous avons transporté 4 millions de personnes, dont 500 000 spectateurs en plus d'un été normal », a-t-elle précisé.

Travail sur la gestion des flux

Parvenir à gérer cette affluence historique est le « résultat de sept années d'un énorme travail collectif réalisé par toutes les équipes de la région, d'IDFM et les opérateurs aussi (RATP, SNCF, Keolis…) », a ajouté la présidente de la région Île-de-France, en louant une « bonne coordination. IDFM a imaginé 150 plans B pour face à tous les incidents possibles. Grâce à cela, les quelques problèmes survenus ont été quasiment transparents pour les voyageurs. »

Leur parcours « a été très fluide parce que nous avons beaucoup travaillé sur la gestion des flux. En s'appuyant notamment sur les prolongements de lignes livrés juste avant les Jeux » : le RER E reliant la gare du Nord à la Défense et la ligne de métro automatique 14, qui s'étire désormais de Saint-Denis-Pleyel (près du Stade de France) jusqu'à l'aéroport d'Orly. Pour déposer les spectateurs au pied des sites de compétition, « 450 navettes gratuites ont aussi été déployées ».

S'ajoute « une présence humaine renforcée, avec 5 000 agents en gares et stations pour orienter les voyageurs », qui se sont également « approprié les outils mis à leur disposition. L'application « Transports publics Paris 2024 » a été téléchargée un million de fois », précise Valérie Pécresse, en soulignant enfin la « très bonne ponctualité » des métros (plus de 96,5 %) et RER et Transiliens (94,5 %) durant la première semaine des Jeux.

« Maintenir certains acquis »

Ayant pointé les progrès réalisés, l'élue a surtout répété avoir la volonté de maintenir certains de ces « acquis ». Assurant notamment que les difficultés de service liées aux problèmes de personnel étaient de l'histoire ancienne. « La pénurie de conducteurs est derrière nous », a-t-elle insisté, rappelant la « dégradation du système de transport en 2023 » à cause du manque de conducteurs.

Elle a noté aussi les « acquis en matière de sécurité » grâce à « davantage de forces de l'ordre sur le réseau ». Avec 200 policiers supplémentaires qui resteront en héritage des JO, « nous allons enfin retrouver le niveau de 1 350 policiers nationaux dans les transports qui était le niveau de 2011 », a-t-elle salué.

Même chose avec les brigades de cyno-détection, passées à 66 équipages dans les transports franciliens, contre 20 il y a huit ans. « On arrive à atteindre des levées de doute - pour les bagages abandonnés - en dix minutes sur des lignes où on mettait une heure auparavant », a détaillé Valérie Pécresse.

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