JO 2024-Tir Sportif : Éric Delaunay dit adieu à son rêve olympique

JO 2024. 9e à l'issue des qualifications samedi 3 août, le tireur de Saint-Lô n'a pas réussi à intégrer les six premières places synonymes de finale. Après Rio et Tokyo, le numéro 4 mondial échoue de nouveau dans sa quête de podium olympique.

La troisième ne sera toujours pas la bonne pour Éric Delaunay. Après Rio en 2016 (7e) et Tokyo en 2021 (5e), l'unique représentant tricolore du skeet masculin a échoué à la 9e place au Centre National du Tir Sportif. Avec un score de 122/125, il était à égalité avec cinq tireurs pour arracher l'un des deux derniers tickets pour la finale. Le natif de Saint-Lô a échoué lors de l'épreuve barrage du tir de départage, où le premier plateau manqué est synonyme d'élimination.

LIRE AUSSI. VIDÉO. JO 2024 : le champion normand Eric Delaunay décrit les éléments de sécurité en tir sportif

Un public acquis à sa cause

« Il a raté dès le premier poste où il a réussi le premier, mais pas le deuxième » regrette Gaëlle Gut, chargée de communication à la Fédération de Tir et présente à ses côtés dans un écrin chauffé à blanc pour encourager le seul représentant tricolore. « Il a beaucoup insisté sur la ferveur du site et qu'on n'avait rien à envier aux bassins de natation. Les tribunes étaient pleines. Certains restaient debout pour le suivre. Lui-même n'était pas prêt. »

Bien engagé après trois sessions à mi-parcours des qualifications, le numéro 4 mondial-qui a tiré dans des conditions climatiques optimales- regrettera longtemps son quatrième passage au tir, avec deux manqués, dont un sur le dernier plateau, pas réputé pour être le plus difficile. Un point supplémentaire qui lui aurait suffi pour atteindre la finale, remportée par la légende américaine Vincent Hancock, devenu samedi quadruple champion olympique en skeet.

Déçu et frustré mais déjà tourné vers le mixte

« Il s'en veut de manquer la finale pour un plateau, mais comme il dit'si je gagne c'est grâce à moi et si je perds c'est à cause de moi'» relate Gaëlle Gut. Après le temps de la digestion, le tireur de 36 ans s'est tout de même rapidement enquis de la situation de sa compatriote et partenaire en mixte Lucie Anastassiou, engagée au tir féminin. Il compte profiter de son jour de repos pour aller la soutenir sur le stand castelroussin, avant l'épreuve mixte lundi, où le duo a brillé avec un championnat d'Europe remporté en mai dernier. Une belle opportunité de corriger le tir.

×