JO 2024. Surf : « La polémique est enterrée » : Tony Estanguet heureux de la tour des juges à Tahiti

À l'occasion de la World Surf League à Teahupo'o (Tahiti), Tony Estanguet, le président du comité olympique, était de passage et a évoqué les mois de controverses qui ont émaillé la tour des juges de l'épreuve de surf. Pour lui, tout ça est désormais de l'histoire ancienne.

Après des mois de controverses, la tour des juges de Teahupo'o (Tahiti) utilisée lors des épreuves olympiques de surf cet été a pu servir samedi à la World Surf League à l'occasion d'une étape du circuit mondial, sous les yeux du patron des JO Tony Estanguet, « satisfait de voir cet ouvrage monté ».

« De là-haut, la vue est parfaite pour le jugement […] C'est un ouvrage qui est nécessaire pour cette compétition », a déclaré Tony Estanguet à l'AFP, après être grimpé sur l'édifice en aluminium situé juste en face de la vague et ses tubes d'eau turquoise.

« Tout se prépare bien. (Teahupo'o) est un petit coin de paradis, on est ravi de le mettre à l'honneur », a-t-il ajouté. » Ce que l'on ressent à l'intérieur c'est que c'est un ouvrage qui offre toutes les conditions de sécurité, on voit que c'est solide », a-t-il affirmé.

Une nouvelle tour des juges a été installée en avril après des mois de polémiques liées aux dommages potentiels sur les coraux. Elle est actuellement utilisée par la World Surf League jusqu'au 31 mai, à l'occasion du Tahiti Pro, étape du circuit élite mondial.

Elle remplace une tour en bois, qui ne respectait plus les normes, par une structure en aluminium dont la première version avait nourri de vives crispations, notamment de la part des défenseurs de l'environnement.

« La situation est désormais apaisée »

« On a su être à l'écoute des inquiétudes et on a modifié un peu cette tour pour qu'elle puisse s'intégrer dans cet environnement exceptionnel et respecter ce lieu mythique », a avancé Tony Estanguet.

Venue samedi assister à la compétition, la présidente de l'Association de défense du Fenua'aihere Annick Paofai, initialement opposée au projet, a de son côté dit que « la polémique est complètement enterrée ».

« On est content, elle est belle, j'ai même l'impression qu'elle épouse la nature. C'est bien que les associations se soient manifestées car sinon ils auraient fait n'importe quoi […] Il faut être honnête, il n'y pas eu trop de casse », a-t-elle expliqué.

« On a fait les choses bien : la tour a été baptisée dans la tradition, en présence d'un sage tahitien et d'un prêtre. La situation est désormais apaisée ici », a assuré auprès de l'AFP Max Wasna, président de la fédération tahitienne de surf et né à Teahupo'o.

Une fois le Tahiti Pro terminé, il récupérera les clefs de l'édifice pour achever les préparatifs, aux côtés du comité d'organisation des Jeux. « Il faut qu'on fasse de beaux JO pour montrer que c'est vraiment le paradis ici », a-t-il déclaré.

Quatre représentants français

À Teahupo'o, petit village de quelques centaines d'habitants situé sur la presqu'île de Tahiti à 16.000 km de Paris, les travaux pour accueillir les Jeux olympiques sont bientôt terminés.

À l'entrée de la commune, qui fait office de fin de la route, une passerelle neuve permet aux habitants et aux personnes à mobilité réduite de rejoindre les habitations et une pointe rocheuse d'où on peut observer au loin la terrible « mâchoire de Hava'e ».

Deux marinas servant à projeter les bateaux qui transporteront athlètes, journalistes et invités vers la vague sont encore en construction à proximité de Teahupo'o et devraient être fonctionnelles début juillet.

L'installation principale, sur la commune, sera livrée « totalement fin juin » et pourra accueillir 600 à 700 accrédités sous d'imposantes tentes, a expliqué Barbara Martins-Nio, responsable du site de Tahiti pour le Cojo, le comité d'organisation des Jeux.

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