JO 2024. Sécurité, économie, transports… : quel premier bilan pour les Jeux à Paris ?

Ambiance de feu, organisation adaptée, performances sportives… Pour ceux qui ont assisté ou participé, la France a (parfaitement) réussi ses Jeux olympiques ! Et donné une image enthousiaste au monde. Premier bilan dans trois secteurs qui suscitèrent l'inquiétude avant l'événement : les transports, la sécurité et l'économie.

Une cité magnifiée par les sites de compétitions près des grands monuments - voire dans les grands monuments, une cérémonie d'ouverture historique sur la Seine, une vasque olympique adorée du public ainsi que des visiteurs enchantés par la Ville lumière, une ambiance folle et des performances sportives (pas seulement françaises) époustouflantes. Le pari des Jeux olympiques de Paris (avec la participation d'autres territoires nationaux), sans véritable fausse note, est largement rempli !

Un bilan unanimement partagé dans la capitale, même si des bémols sont aussi relevés : un chiffre d'affaires en berne chez des commerçants éloignés des sites d'épreuves, une activité des taxis en baisse, … Les acteurs du tourisme espèrent néanmoins tirer rapidement profit des retombées attendues des JO. En attendant la consolidation des données, voici un premier bilan.

Des transports bien à l'heure

Des Jeux « 100 % accessibles en transport en commun : nous sommes en passe de réussir un exploit olympique », disait vendredi Valérie Pécresse, présidente de la région francilienne, qui ne relevait alors aucune difficulté majeure. Celle qui est aussi à la tête d'Île-de-France Mobilités louait la coordination entre les opérateurs (RATP, SNCF, Keolis…). « Nous avons transporté 4 millions de voyageurs chaque jour, 500 000 de plus qu'un été normal », a-t-elle ajouté, promettant la même qualité de service lors des Jeux paralympiques. Et de souligner les acquis pour l'après : notamment plus de conducteurs et plus d'équipes cynophiles pour intervenir en cas de colis abandonné.

« On est au rendez-vous tout simplement parce qu'on transporte tous les voyageurs dans les temps et, en plus, dans des conditions agréables. Il ne faut pas banaliser le fait que ça se passe bien », indique Jimmy Brun, porte-parole du groupe RATP. Un seul gros incident dans la quinzaine : la ligne 13 bloquée pendant 1 h 30 le premier samedi des JO. Les spectateurs ont été alors re-répartis sur d'autres lignes, sans conséquence sur leur arrivée au Stade de France.

Un défi sécuritaire réussi

Les moyens engagés étaient énormes : 35 000 policiers et gendarmes en moyenne déployés sur la plaque parisienne, 18 000 militaires mobilisés, jusqu'à 22 000 agents de sécurité privée… Et « aucun incident majeur à déplorer », selon l'expression utilisée quasi-quotidiennement par l'exécutif. Vendredi, le ministère de la Justice comptait 181 dossiers traités en lien avec les JO depuis le 24 juillet. 174 ont fait l'objet d'une réponse pénale. 72 condamnations avaient alors été prononcées, parmi lesquelles 41 à de la prison ferme. Près de la moitié des procédures concernaient des infractions liées au code de la route, des violences volontaires ou des infractions de survol (drones, aéronefs).

Des cyberattaques anticipées

Les cyberattaques, elles, s'il est trop tôt pour donner un nombre, selon Benoit Delpierre, chargé de la cybersécurité chez Eviden/Atos, prestataire chargé du sujet pour les Jeux, semblent avoir été maîtrisées. « Pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, on a vu une augmentation des attaques en déni de service », précise-t-il tout de même. Mais pour l'instant, Atos se réjouit du bilan des Jeux. « Nous n'avons rien vu que nous n'avions pas anticipé », complète Benoit Delpierre.

Un premier bilan économique plutôt satisfaisant

Côté hôtels, pendant la période des Jeux, le taux d'occupation à Paris a été en moyenne de 85 % selon l'Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie (Umih), citée par France Info. Soit 15 % de plus par rapport à l'été 2023.

Mais cette parenthèse ne devrait guère durer. Une chute des réservations est attendue à Paris après les JO, alors que la capitale fait normalement encore le plein de touristes à cette époque.

Pour les restaurants et bars, le bilan est aussi très positif, à en croire Olivia Grégoire, la ministre déléguée des Entreprises et du Tourisme. Dans La Tribune Dimanche, la ministre démissionnaire avance ainsi que « la fréquentation des musées et des restaurants ainsi que la consommation dans les bars ont été de plus de 25 % en moyenne à Paris et ont triplé à Saint-Étienne et doublé à Lille », mais sans préciser la période...

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