JO 2024 - Pentathlon moderne. Élodie Clouvel : « Je n'ai rien à perdre en finale, tout à gagner »

Qualifiée pour la finale du pentathlon moderne des Jeux olympiques de Paris 2024, dimanche 11 août, la Française Élodie Clouvel était soulagée après sa demi-finale. Elle peut nourrir des ambitions de médaille.

Première sur l'épreuve d'escrime, la Française Élodie Clouvel avait les cartes en mains pour se qualifier pour la finale du pentathlon moderne des Jeux olympiques de Paris 2024, en terminant dans les neuf premières de sa demi-finale.

Malgré une équitation un peu difficile, avec un cheval compliqué et deux barres de tombées (14 points de pénalités), l'ancienne nageuse a géré sa natation (200 m) pour s'élancer en tête sur le laser run, avec 12 secondes d'avance sur la Hongroise Michelle Gulyas.

Si ses deux premiers tirs, notamment le premier (50 secondes) ont été longs, sa bonne course et son quatrième passage sur le pas de tir lui ont permis de recoller sur la Hongroise. Clouvel a finalement terminé la course main dans la main avec Gulyas et l'Espagnole Laura Heredia : « un moment de sororité » avant une médaille à glaner ce dimanche 11 août, lors de la finale à Versailles (11 h). Marie Oteiza sera également de la partie.

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Élodie, la première partie du travail est fait avec cette qualification en finale.

Oui c'est trop bien, je suis trop contente. Mon cheval était difficile. Dès que je suis montée dessus, j'ai senti qu'il était froid dans la jambe. Très sur la retenue. Sur le parcours, il s'est crispé. Dès qu'on arrivait sur les obstacles, je devais reconfirmer dans la jambe pour lui dire "aller on y va". C'était à moi de mettre l'énergie à fond et je suis sortie du parcours d'équitation avec les jambes bien lourdes. Après, je suis contente de mon escrime, j'avais une touche à mettre aujourd'hui et c'est le cas. La natation, j'ai pu gérer et me mettre tranquillement dedans. Le combiné ensuite, ça m'a un petit peu sauté à la figure.

« J'avais le bras tremblant »

Comment ça ?

Quand j'ai lancé mon premier 600 m, je n'étais pas prête à ça. Mon cœur a explosé (rires). Je me suis dit "resserre les boulons Elo, faut que tu te remettes dedans et tu y vas". J'ai resserré la tête, je me suis focus et ensuite c'était bon pour le tir. Le tir, faut être calme à l'intérieur, dans sa bulle, et au début j'étais trop haute pour y arriver. Sur mon premier tir, j'avais le bras tremblant. C'était émotionnel, c'est dur de tirer avec le bras comme ça. Après je me suis réglée, le dernier tir, je me suis dit "allez demain on emballe, c'est plié, on fait ça sur tous les tirs !".

Demain, il faut remettre ça en mieux ?

Oui mais c'est ça l'avantage d'avoir une demi-finale. En finale, je n'ai rien à perdre, j'ai tout à aller chercher. En demi-finale, comme il fallait être dans les neuf premières, il y a quand même ce truc de se dire : faut que je passe en finale. Après, je me suis libérée tranquillement. Le dernier tir 5/5, 8 secondes, c'est parfait.

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Vous avez terminé à trois avec Gulyas et Heredia, main dans la main. Pourquoi ?

C'était un moment de sororité et montrer qu'on fait un sport difficile. On sait la difficulté que c'est d'être en finale olympique. Demain, on sera 18. Je pense à toutes celles qui n'ont pas pu accéder à cette finale. Je trouve ça magnifique de finir toutes les trois main dans la main. C'était trop beau. On est en concurrence mais on est ensemble. On a montré l'esprit de famille du pentathlon moderne.

Vous serez deux en finale…

Ça va être magique de partager ça avec Marie (Oteiza, qualifiée plus tôt dans la matinée).

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