JO 2024 - Pentathlon. « J'ai fait le randonneur » : Valentin Prades et Jean-Baptiste Mourcia déçus

Jean-Baptiste Mourcia, 11e, et Valentin Prades, 16e, n'ont pas réalisé d'exploit lors de la finale de pentathlon moderne aux Jeux olympiques de Paris 2024, samedi 10 août. Déçus, les deux Français ont tout de même apprécié le cadre et l'ambiance.

Pas d'exploit pour les Français, pas de médaille ce samedi 10 août sur la finale masculine du pentathlon moderne aux Jeux olympiques de Paris 2024. Jean-Baptiste Mourcia et Valentin Prades, pas très bien classés après l'escrime, n'ont pas réussi à inverser la tendance au fil des quatre autres épreuves. Mais, parlons d'abord du positif.

Ce cadre idyllique dans le parc du château de Versailles, où pour la première fois toutes les épreuves se retrouvaient concentrées en une finale étalée sur 1 h 30 de temps. « Je ressens de la fierté d'être Français, d'avoir vécu ce pentathlon dans un cadre extraordinaire, le public a été magnifique, sourit Valentin Prades. Le monde du pentathlon est époustouflé de ce qu'on a fait en France, avec le château de Versailles en arrière-plan, c'est somptueux. Il y a une fierté d'avoir vécu ça de l'intérieur et d'avoir fait hurler les gens. »

« Les étrangers impressionnés par le cadre »

« C'est vrai que les étrangers nous ont dit être impressionnés de voir ce cadre et autant de personnes. Autant de cris aussi, sur les tirs, on n'a pas trop l'habitude », complète Jean-Baptiste Mourcia. En effet, malgré un espoir de médaille très vite envolé, les spectateurs ont encore une fois répondu présent. Même si ça n'efface pas tout. Après une mauvaise escrime, Mourcia a réalisé un sans-faute sur le parcours de dix obstacles à l'équitation (300 points et 3e place) avant de faire le moins bon temps des finalistes en natation.

Trop de retard avant le laser run pour espérer autre chose qu'une place d'honneur. « C'est mon point fort de faire des petites remontées comme ça en course (de la 15e à la 8e place avant le dernier tir) en course, explique le Vauclusien de 24 ans. Il m'a manqué un dernier tir, je fais finalement 11e(1 512 points). Mais, de toute façon la médaille n'est pas là donc on ne s'en satisfait pas. On avait à cœur d'aller chercher cette médaille. C'est dur, en pentathlon, surtout aux JO, on ne vient pas chercher des belles places mais des médailles. Elles ne sont pas là. Il va falloir rebondir. »

« La seule médaille qui me manquait »

La déception est d'autant plus grande pour Valentin Prades, 31 ans, qui court après un métal depuis trois Jeux olympiques. 4e à Rio en 2016, 7e à Tokyo en 2021, le Cannois espérait monter cette fois sur la boîte. Il en termine loin, avec une 16e place (1 470 points) sur 18 finalistes. Loin de l'Égyptien Ahmed Elgendy et son nouveau record du monde (1 555 points). « Je suis très déçu de ma performance. Je suis passé à côté de ma finale. Je rate l'équitation (28 points de pénalités, 4 barres de tombées), depuis ce matin mon mollet est raide donc la course ça ne l'a pas fait, regrette-t-il. J'ai un peu fait le randonneur et je ne venais pas pour ça. C'est frustrant de travailler depuis douze ans pour échouer trois fois aux JO. C'était la seule médaille qui me manquait. »

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