JO 2024 : la restauration sur les sites olympiques est-elle trop chère ?

Alors que la France accueille le monde à sa table durant les Jeux, les sentiments sont mitigés sur le prix et la qualité de l'offre de restauration des sites olympiques.

La France, pays de la gastronomie  ? Sur les sites olympiques, pas sûr que la promesse soit tenue. Après les critiques émises par certains athlètes sur la nourriture proposée au sein des villages olympiques, c'est au tour de certains spectateurs de déchanter.

« C'est n'importe quoi ! J'ai payé la blinde pour un sandwich immonde ! » lance Pierre, venu voir les épreuves de tennis sur le site de Roland-Garros. Si la qualité est remise en cause par certains, d'autres se plaignent de prix particulièrement élevés.

« Je trouve ça beaucoup trop cher »

À l'Arena Paris Sud, qui accueille notamment les épreuves de tennis de table, handball et volleyball, il faut débourser 9 € pour un sandwich au jambon. Les fans de judo pourront eux déguster un croque-monsieur pour 12 € sur le Champ-de-Mars. « C'est scandaleux ! Je trouve ça beaucoup trop cher, j'hallucine un peu », réagit Paul, spectateur du tennis de table.

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Côté boisson, les 50 cl de Coca-Cola sont affichés à 5 €. Mais s'ils veulent le boire, les spectateurs doivent rajouter 2 € pour un gobelet consigné. « Nous avons voulu organiser des Jeux sans plastique à usage unique. S'ils ramènent leur gobelet, les clients regagnent leurs 2 € et nous réutilisons le contenant », explique le comité d'organisation, qui défend « des prix dans la lignée des autres grands événements ».

Une offre à 50 % « végé »

Le comité reconnaît cependant que certains aspects du cahier des charges imposés aux différents prestataires ont pu jouer sur la tarification. Car Sodexo, qui a décroché l'appel d'offres pour l'ensemble des sites du centre-ville, et les restaurateurs habituels du Stade de France ou de l'Accor Arena ont dû conformer leur offre à des demandes strictes de l'organisation. « L'alimentation est 100 % certifiée, produite en France ou labellisée durable. Cela a pu faire augmenter les prix. Mais en contrepartie, la qualité est meilleure », affirme le comité d'organisation.

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Dans ce cahier des charges, une place importante est également dédiée au régime végétarien. Sur l'ensemble des sites olympiques, l'offre « végé » représente 50 % de la restauration proposée. Le curseur a été poussé encore plus loin sur le site de la Concorde, qui accueille notamment les épreuves de Breaking, Skateboard ou BMX, puisque l'offre est 100 % végétarienne. Si ce choix devait permettre de faire baisser les prix - les produits végétaux étant moins chers que la viande - il faudra tout de même débourser 8 € pour un sandwich tomate mozza, soit seulement un euro de moins que celui au jambon.

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