JO 2024 : la chasse aux pins, l'autre compétition

Ronds, carrés, dorés, argentés, les pins sont les incontournables des Jeux olympiques depuis de nombreuses éditions. À tel point qu'à leur arrivée, les athlètes en reçoivent une poignée qu'ils pourront ensuite échanger.

Certains ont tellement de pins accrochés aux lanières de leur accréditation qu'on ne voit plus le tissu. En arrivant au village olympique, les athlètes en reçoivent une poignée. «Nous ne restions qu'une nuit donc on n'a pas eu le temps de les échanger », raconte le cavalier de saut d'obstacles Simon Delestre en sortant de sa poche 5 pins tricolores. L'échange de pins n'est pas seulement devenu une discipline olympique pour les athlètes. À l'accueil à Versailles, un membre de l'équipe irlandaise a déposé sa poignée de pins au trèfle vert dans le bac des objets à contrôler au portique de sécurité. Dès lors, des volontaires, des agents de sécurité et même un jeune militaire, l'ont accosté de toute part pour lui en réclamer. « Je ne peux pas tout vous donner, j'en ai déjà promis à d'autres » a-t-il répondu en riant. La folie, on vous dit.

Une bourse d'échange organisée pour les passionnés

Et cette pins mania n'a rien de nouveau. « C'est une folie qui a démarré aux alentours des Jeux de Grenoble en 1968, se souvient Marc Hatchadourian, un collectionneur de la première heure. Et depuis ça perdure à chaque olympiade.» Marc en sait quelque chose, il est membre de l'association française des collectionneurs olympiques. Cette dernière, avec son homologue internationale, a mis en place une bourse d'échange de pins dans l'un des bâtiments du Parc des Nations, à La Villette. Sur place, c'est un festival de couleurs et de nationalités. Les passionnés arborent leurs plus belles pièces, étendent leurs catalogues sur les tables et zieutent un peu partout à la recherche de la perle rare. La salle est comble du matin au soir. Comme quoi, les pins ne sont pas que l'apanage des athlètes.

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