JO 2024 – Football. Michael Olise, l'atout surprise de l'équipe de France dans sa quête de médaille

Pour leur première qualification en quarts de finale du tournoi olympique de football depuis 28 ans, les Bleuets sont opposés à l'Argentine ce vendredi 2 août, à Bordeaux (21 h). Si le public peine généralement à s'enthousiasmer pour le ballon rond aux JO, le contexte des Jeux organisés à domicile et le style flamboyant de l'attaquant Michael Olise éveillent toutefois la curiosité des spectateurs.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 ne dérogent pas, pour l'heure, à la règle. À chaque olympiade depuis qu'il s'est ouvert aux professionnels en 1984, le tournoi de football masculin peine à susciter l'intérêt du public. À l'instar d'autres sports professionnalisés comme le tennis ou le golf, le ballon rond attirerait suffisamment la lumière tout au long de la saison, jugent les plus avertis, pour mériter sa place aux côtés de disciplines qui ne brillent, elles, que tous les quatre ans. En France, les dernières sorties des Tricolores n'ont pas non plus favorisé un appui populaire, alors que les Bleuets - rarement qualifiés dans le tableau final - n'ont plus dépassé la phase de groupes en plus d'un quart de siècle. Tout comme les compositions d'équipe moins rutilantes qu'attendues, après que le sélectionneur - l'ancien champion du monde Thierry Henry - a éprouvé toutes les difficultés à former un groupe de joueurs libérés par leurs clubs.

Si cette tendance est encore loin d'être inversée, le cadre des Jeux organisés à domicile et un nom – celui de Michael Olise - éveillent toutefois la curiosité des spectateurs depuis le lancement de la compétition, le 24 juillet dernier. Avec Alexandre Lacazette, l'autre leader offensif, l'attaquant a pleinement participé à la qualification des Bleuets pour les quarts de finale, où ils retrouveront l'Argentine, vendredi 2 août à Bordeaux (21 h), dans un contexte de crise sportive entre les deux nations. Plus que son efficacité comptable (un but et deux passes décisives en trois matchs, dont deux titularisations), les publics marseillais et niçois - les seuls devant lesquels les Tricolores ont joué jusqu'à présent - ont davantage été séduits par le style percutant du Français de 22 ans, qu'ils ont été nombreux à découvrir.

Convoité par l'Angleterre

Face aux États-Unis, pour l'entrée en lice de son équipe, Olise a notamment gratifié le public du Vélodrome de sa « spéciale » : un but sur une frappe enroulée par sa patte gauche après un recentrage depuis l'aile droite. « Michael a encore fait la différence. […] Il arrive à faire des choses assez extraordinaires avec son pied », avait reconnu Thierry Henry après le dernier match de poules face à la Guinée, le 27 juillet, sortant de sa réticence à commenter les prestations individuelles de ses hommes.

Si le joueur n'en est pas à sa première compétition internationale sous les couleurs françaises - il faisait déjà partie, notamment, du groupe sélectionné par Thierry Henry à l'Euro espoirs l'été dernier, sa jeune carrière s'est jusqu'ici construite hors des radars de l'Hexagone. En Angleterre, où il est né et a grandi, Michael Olise n'évoluait, certes, que chez les modestes Londoniens de Crystal Palace, lancé il y a trois ans par Patrick Vieira, un autre champion du monde, dans le renommé championnat anglais. Mais sa réputation n'est plus à faire après une seconde partie de saison remarquée avec les Eagles (19 matchs, 10 buts, 6 passes décisives). Au point que les suiveurs ont davantage été surpris de son absence à l'Euro avec la France que de celle, par exemple, de Moussa Diaby qui bénéficiait pourtant d'un passif dans le groupe Bleu. « Les Anglais étaient dégoûtés. Il y a eu une grande incompréhension de la presse sportive au moment de l'annonce de la liste », valide Pierre-Étienne Minonzio, spécialiste du football anglais à L'Équipe. Face aux médias, le sélectionneur anglais Gareth Southgate s'était lui-même montré intéressé à l'idée d'accueillir « un très bon joueur » comme Olise chez les Three Lions, tout en admettant, à quelques semaines seulement de disputer le championnat d'Europe, que « ce processus prendrait un certain temps. »

Il n'est pas couru, non plus, que l'intéressé aurait accepté. Alors que ses origines familiales lui ouvrent aussi potentiellement les portes de l'Algérie et du Nigéria, son « envie de jouer po...