JO 2024 - Escrime. « Une énorme claque » : la désillusion des sabreuses tricolores

03/08/2024 21:51

Défaites en demi-finales avant d'être battues pour le bronze, les sabreuses tricolores avaient bien du mal à trouver les mots en sortant de piste. « On voulait tellement bien faire », regrettait Manon Apithy-Brunet, sacrée championne olympique en individuel cinq jours plus tôt.

Elles avaient tout des quatre fantastiques et leur destin devait être fait d'or. Il n'en sera rien. Ce samedi 3 août, Manon Apithy-Brunet, Sara Balzer, Cécilia Berder et la remplaçante de luxe Sarah Noutcha ont failli dans leur quête de sacre par équipes. Cinq jours après l'or et l'argent en individuel.

Défaites par la Corée du Sud en demi-finales, elles ont à nouveau chuté contre le Japon (45-40) lors de la finale pour le bronze. Le compteur de l'escrime tricolore reste donc bloqué à six médailles. Après-coup, les sabreuses avaient du bien mal à discerner les raisons de leur échec. Rejetant l'idée d'une démobilisation après le doublé de lundi. « Le fait qu'on ait fait un et deux, ça ne nous a pas spécialement pesés, soufflait Sara Balzer. On savait que ce serait dur. Mais on n'a pas réussi à se libérer comme les adversaires ont pu le faire. On s'est battus, on a essayé de chercher jusqu'à la dernière touche. Mais le contrat n'est pas du tout rempli, on termine sur un échec. C'est une énorme claque. »

« Ça fait trois ans qu'on fait finale à tous les championnats »

Et pour cause, le relais tricolore avait la pancarte sur la piste du Grand Palais. « Ça fait trois ans qu'on fait finale à tous les championnats, rembobinait Sara Balzer. Faire quatrième, on ne l'avait jamais fait, donc c'est une première. Ça fait chier que ce soit ici. »

« On voulait tellement bien faire, on était tellement sûres que ça allait être dur… On n'a juste pas eu assez confiance en nous », tentait Manon Apithy-Brunet.

De son côté, Matthieu Gourdain n'écartait pas complètement une mauvaise gestion de la transition entre l'épreuve individuelle et celle par équipes. « Peut-être que les résultats individuels ont eu une incidence négative sur l'épreuve par équipes. Maintenant, on ne le saura jamais. Il y a certainement quelque chose là-dessous. »

Reste donc une note amère et le regret d'une occasion manquée. Trois ans après avoir décroché l'argent, battues par les Russes, pas conviées à Paris. Vingt-huit ans après Atlanta, les sabreuses tricolores n'imiteront pas les épéistes, qui avaient réalisé un doublé en individuel avant d'arracher l'or par équipes.