JO 2024 - Escalade. Pourquoi les épreuves ont lieu au Bourget et pas à la Concorde

À l'inverse des autres disciplines urbaines comme le BMX, le skateboard ou le breaking, qui auront lieu place de la Concorde, les épreuves d'escalade se dérouleront au Bourget (Seine-Saint-Denis). Un choix politique guidé par un double objectif : augmenter le nombre de sites olympiques dans le département francilien et y laisser un fort héritage.

BMX freestyle, breaking, skateboard… Dans la liste des sports dits « urbains » inscrits au programme des Jeux olympiques de Paris, un seul manque à l'appel sur la place de la Concorde, complètement transformée à l'occasion de l'événement.

Un temps imaginé dans le centre du Paris, puis à Chamonix - dans l'idée de faire un clin d'œil aux Jeux d'hiver 1924 qui avaient eu lieu dans la cité haute-savoyarde -, l'escalade se déroulera sur le site du Bourget, sur un mur spécialement créé pour l'occasion. Un équipement éphémère de plusieurs dizaines de mètres. « Pour Paris 2024, c'était important d'avoir un certain nombre de sites olympiques sur le territoire de la Seine-Saint-Denis, que les organisateurs ont voulu mettre en avant lors de ces Jeux », explique Alain Carrière, le président de la Fédération française de la montagne et de l'escalade (FFME).

Un gymnase flambant neuf et un nouveau club au Bourget à la rentrée

Pour Le Bourget, l'occasion était belle de bénéficier d'un nouvel équipement pérenne pour pratiquer l'escalade, dans un département où la pratique y est encore faible. Car le véritable héritage ne se situe par sur le site de l'épreuve mais à quelques centaines de mètres de là, où se dresse le gymnase Marie-Paradis, livré spécialement pour les JO. Durant la compétition, cette salle servira pour l'entraînement et l'échauffement des 68 athlètes en lice.

À la fin de la parenthèse olympique, un nouveau club d'escalade, dont l'organigramme et les structures sont déjà définis, ouvrira ses portes. « C'est très important pour nous car le succès de l'escalade est si rapide que l'on a du mal à suivre en termes d'infrastructures, explique Alain Carrière. Même si les salles privées, avec qui l'on travaille en bonne intelligence, élargissent aussi leurs offres au fil des mois. Si nos épreuves aux Jeux avaient eu lieu dans le centre de Paris, il n'y aurait sans doute pas eu d'équipements en héritage. »

Déjà un millier de clubs et 120 000 licenciés

Une bonne nouvelle pour une Fédération qui compte déjà un millier de clubs et 120 000 licenciés revendiqués. En revanche, un regret anime le président de la Fédération française de la montagne et de l'escalade. « Le nombre de spectateurs a été limité à 7000 alors qu'on aurait pu vendre le double de places, constate Alain Carrière. L'escalade a été sous-dimensionnée de ce point de vue. »

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Côté athlètes, personne n'affiche une quelconque déception de ne pas grimper au cœur de la Ville Lumière. « Notre histoire avec les Jeux est encore à bâtir, souligne Oriane Bertone. Notre but, c'est de kiffer au maximum et le site du Bourget sera parfait pour ça. »

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