JO 2024 - Équitation. Qui est Olivier Perreau, le remplaçant de Kevin Staut en saut d'obstacles ?

Après le forfait de Viking d'la Rousserie et Kevin Staut, le couple remplaçant Olivier Perreau et Doraï d'Aiguilly prennent le relais. Très discret, le Roannais se dit « prêt ».

« On est prêts ». Depuis des semaines, le cavalier Olivier Perreau ne répétait que cette phrase. Sélectionné comme remplaçant depuis le 6 juillet, avec Doraï d'Aiguilly, Olivier Perreau va finalement avoir l'opportunité de prouver avec sa jument à quel point ils sont prêts. Ils vont vivre leurs premiers JO à la suite du retrait de Viking dl'a Rousserie et Kevin Staut, à cause d'un hématome au pied.

Très discret, Olivier Perreau, 37 ans est loin de l'image des cavaliers vedettes. Né à Saulieu (Côte d'Or) dans le Morvan, le cavalier a grandi avec des bottes d'équitation aux pieds. « Mes parents avaient un centre équestre. Je suis tombé dedans petit, l'élevage, etc », confie-t-il d'une voix qui appelle à tendre l'oreille. Plutôt économe en mots, Olivier Perreau est plus à l'aise dans ses écuries que devant les journalistes.

Installés sur plus de 150 hectares à Roannes (Loire), sur le domaine de ses parents qu'il dirige aujourd'hui avec sa femme, ils prennent soin d'une centaine de chevaux. Olivier Perreau est aussi éleveur avec environ 15 naissances par an. « Avec Olivier, on parle beaucoup d'élevage, des origines des chevaux. On est un peu des paysans », nous racontait à son sujet Julien Épaillard, le cavalier normand de cette sélection olympique qui pourrait rapporter une médaille tricolore.

« C'est une guerrière »

D'ailleurs, Doraï d'Aiguilly, 11 ans est née chez son cavalier qui est aussi son propriétaire. « J'ai toujours cru en elle. À 8 ans, elle semblait déjà donner un potentiel. » Depuis, elle a confirmé chaque année. Son classement qui l'a fait basculer dans la sélection olympique ? Sa 8e place en championnat d'Europe en 2023 à Milan.

Le couple a aussi effectué un parcours sans faute au jumping de La Baule lors de la coupe des nations à La Baule, puis fin juin à Rotterdam. Nouveau parcours sans faute. « C'est une jument qui a un très bon mental. C'est une guerrière avec beaucoup d'intelligence. J'ai une super relation avec elle. Elle sait se reposer, elle est toujours avec moi quand il faut m'aider en piste », estime le cavalier.

Même peu expérimenté, Henk Nooren l'a pourtant mis assez tôt sur la longue liste direction Versailles. Contrairement à Kevin Staut qu'il va remplacer, il n'est pas rompu aux concours internationaux. Loin de là. Il a vraiment commencé à percer au haut niveau en 2019, grâce à Venizia d'Aiguilly avec laquelle il a accroché cinq grands prix à son palmarès. « Doraï a pris le relais, elle est arrivée au bon moment, estime-t-il. Je m'entends très bien avec le sélectionneur. C'est vrai que depuis presque un an, il m'aide techniquement un peu plus. »

« Je me sens un peu plus à l'aise »

Le 16 juillet, la Fédération française d'équitation avait organisé une journée pour rassembler les cavaliers des trois disciplines et l'équipe paralympique. Alors que les trois cavaliers titulaires de cette sélection olympique (Simon Delestre, Julien Épaillard et Kevin Staut) concentraient toutes les attentions des journalistes, Olivier Perreau était parfois seul au milieu de ce ballet médiatique.

Comme s'il était spectateur d'un événement qui le dépasse. « Je me sens un peu plus à l'aise qu'au début. Parce que je maintenant, j'ai un peu plus d'expérience dans le haut niveau » nous assurait-il en mars.

Le voilà sous les feux des projecteurs en participant aux JO. « C'est un concours comme un autre pour moi. Pas de pression particulière, nous glissait-il mi-juillet. Je me concentre sur ma jument,...