JO 2024 - Équitation. « Je monte plus librement »: le Normand Julien Épaillard se propulse en finale

Ils seront deux cavaliers tricolores, ce mardi 6 août, dans la finale individuelle en saut d'obstacles. Très rapide, Julien Épaillard, déjà médaillé du bronze par équipe, a une belle chance de médaille individuelle.

Cherbourgeois d'origine, Julien Épaillard a été le plus rapide de tous ce lundi 5 août à Versailles. Le Français Simon Delestre et I Ameusina R 51 ont fait tomber une barre au neuvième obstacle. Le couple n'était pas assuré d'accéder à la finale, finalement il termine 25e donc il s'élancera en 5e position ce mardi 6 août pour la finale qui débutera à 10 heures. Seuls Olivier Perreau et Doraï d'Aiguilly ne se sont pas qualifiés. Leur rêve olympique s'est fracassé sur l'ultime barre du parcours, sur le 14e obstacle. Le cavalier installé dans le Calvados s'est livré en descendant de cheval après avoir conquis Versailles.

Vous avez été le couple le plus rapide avec Dubaï du Cèdre. Comment s'est passé ce parcours ?

Ce n'était pas un parcours idéal pour moi. Avant de rentrer en piste, je ne savais pas encore combien de foulées j'allais faire avant certains obstacles. Parfois, Dubaï a un peu piétiné, et je n'ai pas eu toute la connexion désirée. Avant d'entrer en piste, je savais que les parcours rapides, même avec quatre points de pénalité, avaient une chance de passer. Mais il ne fallait pas non plus aller trop vite pour aller à la faute. J'ai essayé de trouver le juste milieu.

« Ma jument fait partie des dix meilleurs chevaux mondiaux »

Quel est l'avantage de gagner cette manche qualificative ?

Je vais partir en dernier, donc cela va me donner beaucoup plus d'informations. S'il y a un barrage, j'aurai aussi plus d'informations. Mais le parcours demain va être très, très difficile. Ma jument fait partie des dix meilleurs chevaux mondiaux. Elle a l'air en forme…

Vous êtes deux tricolores sur trois à accéder la finale. Est-ce que cela change quelque chose de ne pas être seul ?

Bien sûr ! C'est hyper positif. Olivier (Perreau) va aussi rester avec nous ce soir. On va analyser tous les parcours. On fait ça tous les soirs : on regarde, on partage, on échange. Il y a une super ambiance d'équipe. C'est important techniquement et moralement que les coéquipiers soient là.

Vous étiez attendu pour la finale. Que ressentez vous ?

C'est une fierté. J'ai une jument incroyable, c'est son troisième championnat. J'arrive à l'amener au pic de sa forme car je la connais bien. Plus les épreuves passent, plus elle se relâche et plus c'est facile pour moi d'être précis.

Et vous, êtes-vous plus relâché en selle depuis votre parcours par équipe ?

Oui, j'ai un peu moins de pression. Je dois avouer qu'en rentrant en dernier vendredi, en sachant que je jouais la médaille, j'avais beaucoup de pression. L'équipe ça représente tout, on ne veut pas décevoir ses coéquipiers, et le pays. Demain, je vais aussi représenter la France mais en cas de mauvaise performance, ce sera plus personnel. Il y a un tout petit peu moins de pression en individuel.

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Est-ce que ce sera le parcours de votre vie demain ?

Je pense qu'il est passé. C'était la médaille par équipe mon premier objectif. C'est pour ça que j'avais autant de pression. Je vais essayer de me concentrer à 120 %, évidemment. J'aimerais énormément rapporter une médaille individuelle. Le poids que j'avais sur les épaules avant la finale par équipe je ne l'ai plus. Donc maintenant, je monte plus librement.

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