JO 2024. Embargo, crise, exode sportif, pourquoi Cuba n'est plus une puissance olympique

Dans le top 10 des nations mondiales aux Jeux olympiques entre les années 80 et 2000, Cuba a peu à peu reculé au fil des ans, au point d'atteindre la 32e place cet été. Avec seulement 2 médailles d'or glanées à Paris, le pays a réalisé l'une des pires olympiades de son histoire.

Il est la figure du sport cubain de ces dernières années. Le lutteur Mijaín López a marqué l'histoire des Jeux olympiques à Paris, en remportant sa cinquième médaille d'or aux JO. Celui qui est surnommé le « Terrible » est devenu le premier athlète a conservé son titre sur cinq olympiades consécutives, en dominant le concours de lutte des -130 kg.

De nombreux athlètes désertent le pays

En finale, López l'emporte face à un Cubain naturalisé Chilien, Yasmani Acosta. Et le vice-champion olympique n'est pas un phénomène isolé. Le triple saut messieurs à Paris 2024 est un parfait reflet de la situation actuelle du sport cubain. Sur le podium, trois athlètes nés sur l'île caribéenne, tous naturalisés. Le médaillé d'or, le désormais Espagnol Jordan A. Díaz, n'est jamais reparti après un meeting disputé en Espagne en juillet 2021.

Et pour cause, son pays d'origine traverse une profonde crise économique. Peu avant de quitter son poste de président des États-Unis, Donald Trump a désigné Cuba comme pays finançant le terrorisme. Les USA ont donc placé le pays sous embargo. Le pays est proche du gouffre et les athlètes n'hésitent pas à fuir. À Tokyo en 2021, ils étaient 18 athlètes nés à Cuba, participant aux JO sous la bannière d'un pays étranger. Cet été, si tous les sportifs engagés à Paris avaient disputé les Jeux pour leur pays d'origine, Cuba serait passé de la 32e à la 16e place. Avec seulement 2 médailles d'or glanées en France, la nation réalise sa pire olympiade depuis Mexico 1968.

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L'autre titre olympique est à mettre au profit du boxeur Erislandy Alvarez. Le Cubain a défait en finale le Français Sofiane Oumiha chez les -63,5 kg.

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