JO 2024 - Badminton. Toma Junior Popov : «Cela prouve que j'ai la carrure pour taper les meilleurs»

Battu en deux sets (21-13, 24-22) par le Malaysien Zii Jia Lee (n°7 mondial) en huitièmes de finale du simple des JO de Paris 2024, Toma Junior Popov (n°20) n'est pas parvenu à prolonger son aventure dans la capitale. Le leader des Bleus ressort toutefois satisfait de sa première expérience olympique et prend rendez-vous pour les Mondiaux 2025, de nouveau à l'Arena La Chapelle.

L'Arena La Chapelle aura tout donné pour permettre à Toma Junior Popov de prolonger son aventure aux Jeux olympiques de Paris 2024. La marche était un peu trop haute pour le numéro 1 français face au Malaysien Zii Jia Lee (n°7 mondial), vainqueur en deux manches, en sauvant deux volants de set dans la seconde (21-13, 24-22).

Dans quel état êtes-vous après cette défaite en huitième de finale des Jeux olympiques ?

Je me sens relâché, il n'y a plus de pression. Ce qui me manquera juste beaucoup, c'est cette ambiance dans la salle. Je me suis plutôt bien défendu avec la fatigue que j'ai accumulée et avec le peu de jus que j'avais, surtout dans le deuxième set où je lutte bien. C'est dommage que je glisse sur le volant de set où je peux conclure. Je ne sais pas comment il fait pour ramener encore le volant… Ça fait partie du jeu. Ça s'est joué sur quelques détails en fin de deuxième manche. Lorsqu'il me feintait, j'étais à la ramasse, le psoas est vraiment touché.

Depuis quand cette gêne existe-t-elle ?

C'est depuis hier (mercredi), car j'ai pas mal dansé sur le terrain face au joueur le plus technique du monde (lors de sa victoire face à Anthony Ginting, n°9 mondial). Aujourd'hui (jeudi), je manquais surtout un peu de jus sur les reprises d'appuis et les poussées. C'est pour cela que je n'ai pas pu finir beaucoup de volants du fond du court.

Après un premier set compliqué, vous avez mieux trouvé les clés tactiquement dans le second.

J'ai fait moins de fautes, j'étais beaucoup plus stable, j'ai ramené plus de volants et je lui ai offert peu d'opportunités d'enchaîner ses attaques. Quand on lui enlève cela, ça devient beaucoup plus facile de jouer contre lui.

Peut-on parler d'objectif atteint et donc de Jeux olympiques réussis ?

Je dirais que mes JO sont réussis, en tapant le numéro 9 mondial puis en accrochant le numéro 7. Cela prouve que mon niveau commence à être de plus en plus stable et que j'ai la carrure pour taper les meilleurs mondiaux.

Que garderez-vous de ces JO ?

L'ambiance, l'expérience JO, surtout à Paris. Je n'en garderai que des bons souvenirs, ça restera gravé. Cela donne de l'appétit pour la nouvelle olympiade, qui sera un nouveau chapitre. Avant cela, place à un peu de vacances, avant de se recentrer sur les prochaines échéances, en Europe et en Asie, puis on reviendra ici (à l'Arena La Chapelle) pour les Mondiaux à Paris.

Avec votre frère Christo (22 ans), vous avez encore l'avenir devant vous.

Je pense qu'avec Christo, on se rapproche tous les deux des meilleurs. Si doit parler de la forme du moment, mon frère était beaucoup plus fort que moi à l'entraînement ces derniers jours, il avait atteint son pic de forme pendant les JO. S'il avait été à ma place, il aurait fait a minima ce résultat. On s'aide tous les deux et je pense que désormais, on fait partie des Européens qui sont craints en Asie. Ce n'est que de bon augure.

Une partie de votre match a été diffusée sur France 2, après plusieurs jours où le badminton n'a pas toujours été disponible en clair.

C'est assez plaisant de passer sur une chaîne nationale, ce qui n'arrive vraiment pas souvent pour le badminton, puisque même lors de l'Open de France, on n'y a pas le droit. C'est un gros boost pour l'image de notre sport.

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