JO 2024 - Athlétisme. Pourquoi n'y a-t-il pas de décathlon féminin ?

08/08/2024 12:20 AM

L'heptathlon va donner son coup d'envoi, ce jeudi 8 août, aux JO de Paris 2024. C'est une épreuve uniquement féminine, censée remplacer le décathlon pour les athlètes masculins. Mais pourquoi n'existe-t-il pas de décathlon féminin, plutôt que cette épreuve d'heptathlon ?

Même en 2024, il reste au plus haut niveau du sport des incohérences en raison du sexe. Ce jeudi 8 août va être le premier jour de l'épreuve d'heptathlon aux JO 2024, épreuve uniquement réservée aux femmes, censée être la version féminine du décathlon.

Un format avec deux épreuves de moins, le saut à la perche et le lancer de disque, en comparaison de la discipline encore uniquement masculine.

Des avancées en 2000, puis rien

Mais pourquoi, même lors de ces JO 2024, le décathlon reste-t-il l'unique discipline réservée aux hommes ? L'affirmation pourrait même tenir pour Los Angeles 2028, tant les choses ne sont visiblement pas près d'évoluer…

« J'adorerais que les femmes fassent du décathlon. La situation actuelle, je ne la comprends pas. Je suis totalement convaincu qu'elles peuvent le faire et très bien », pointait déjà du doigt Kevin Mayer, en 2019.

À la base, ce sont bien des raisons sexistes qui justifient une telle différence. Mais les mentalités ont tenté d'évoluer en 2001. Une première fois.

Le Congrès de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) prend alors la décision d'ajouter un décathlon féminin, sur les recommandations d'un comité d'experts. Poussée par cette première décision, la Lituanienne Austra Skujyte fixe le record du monde du décathlon féminin en 2004, avec un accomplissement en 8 358 points.

Malgré ces avancées prometteuses au début des années 2000, jamais un décathlon féminin ne s'est tenu de manière officielle en compétition à ce jour, que cela soit lors des JO 2008, 2016, 2021 ou 2024. Les championnats du monde n'ont jamais proposé un tel format. Aujourd'hui, pour expliquer cette absence, les raisons apportées par l'IAAF sont souvent économiques ou encore organisationnelles. Et sans grande pression des athlètes, les choses ne sont pas près d'évoluer…