JO 2024 - Athlétisme. Mélina Robert-Michon: « Je n'ai pas pleuré jusqu'à ce que je voie mes filles »

La Française Mélina Robert-Michon, 45 ans, dispute ses septièmes Jeux olympiques au lancer du disque. Elle vivra sa quatrième finale, lundi soir, après s'en être brillamment sortie en qualifications ce vendredi 2 août.

Mélina Robert-Michon a débarqué au Stade de France ce vendredi 2 août avec un meilleur jet à 63,26 m cette saison. Dès son premier essai, lors des qualifications du lancer du disque des Jeux olympiques, la porte-drapeau de la délégation française, avec Florent Manaudou, expédiait l'engin à 63,77 m.

La native de Voiron (Isère) passait à quelques centimètres de la barre l'envoyant directement en finale (64 m). Elle n'améliorait pas ce jet ensuite (62,13 m et 59,29 m) mais la doyenne de l'équipe de France, qui dispute ses septièmes Jeux olympiques, sera bien en finale lundi soir (les 12 meilleures sont prises). La vice-championne olympique, en 2016 à Rio (66,73 m, record de France), n'aura rien à perdre.

« Je ne voulais pas que mes proches soient venus pour rien »

Mélina, quelle est votre première réaction ?

C'est beaucoup de satisfaction. Depuis le début de la saison, je disais qu'il n'y avait qu'une compétition qui comptait. Je savais de quoi j'étais capable et ça fait du bien quand ça se concrétise. Surtout, dès le premier jet, j'ai vu la ligne bouger, j'ai cru qu'il était derrière (les 64 m). C'était fou ! Les deux premiers jets d'échauffement, pourtant, ça a été dur, je suis à 55 m… Mais je me suis remise dedans et je me suis lâchée pour le premier jet ! Il y avait de l'émotion, toute ma famille, mes amis sont là, ils ont pris des places pour la finale, je ne voulais pas qu'ils soient venus pour rien. Je voulais que la fête soit belle. Je voulais aussi montrer que mon objectif n'était pas que d'être porte-drapeau, c'était aussi d'être performante. Je crois que c'est plutôt pas mal parti !

Comment vous projetez-vous pour la finale de lundi ?

Je sais que je n'aurai rien à perdre. Je sais que j'ai encore de la marge. Je veux battre mon record (de France, 66,73 m), je sais que j'en ai les capacités. On a trois jours de récupération, ça va faire du bien.

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Vous avez pu voir vos proches ?

Oui, c'est pour ça que j'ai traîné un peu à venir en zone mixte. Mes filles (Elyssa, 14 ans, et Enora, 8 ans) étaient en haut (dans la tribune), et le temps qu'elles descendent, je voulais absolument les voir et partager ça avec elles. J'avoue que je n'avais pas pleuré jusqu'à ce moment-là… J'ai une chance énorme de pouvoir vivre ce genre de moment. Pendant la compétition, je me disais « profite, profite » !

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