JO 2024. À Saint-Ouen, les « Jeux accélèrent le changement »

Ambiance, investissements et rénovations, héritage… Le maire de Saint-Ouen, ville de 54 000 habitants entre Paris et Saint-Denis, fait le point avant la clôture des Jeux dimanche.

Alors que la quinzaine olympique est entrée dans sa dernière ligne droite, le maire socialiste de Saint-Ouen-sur-Seine, Karim Bouamrane, tire un premier bilan très positif pour sa ville, située au nord de Paris. Et revient sur l'héritage des JO.

Quelle ambiance à Saint-Ouen durant ces Jeux ?

Très bonne. Dans notre ville (sur laquelle s'étend une partie du village des athlètes, NDLR), cela s'est traduit par une belle participation aux événements : 4 000 personnes en moyenne chaque jour dans la fan-zone ou encore des échanges avec des sportifs que des habitants pouvaient croiser dans la commune. Des moments partagés aussi avec la délégation brésilienne, grâce à des partenariats noués avec ce pays.

Nous avons également acheté 10 000 billets pour permettre aux Audoniens d'assister aux épreuves : Il fallait mettre les gens au cœur de la fête, il y a des personnes qui ont passé leur vie à porter des sacs, à transporter des gamins en voiture, sans jamais demander à se faire rembourser l'essence. Aujourd'hui, ces places sont une reconnaissance de leur engagement. Pour notre ville c'est un bonheur de voir les enfants des centres de loisirs, les jeunes des clubs sportifs, les seniors participer à cette fête mondiale.

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Vos attentes en termes d'image, de retombées économiques, etc. sont comblées ?

Nos hôtels sont pleins, nos restaurants travaillent deux fois plus avec les touristes, les athlètes et leur staff ou leur famille. Avant même la fête, nous avions bénéficié de travaux de rénovation (grande nef de l'île des Vannes comme site d'entraînement olympique, logements sociaux, place de la République, etc.), de l'arrivée de grands restaurants… L'image de Saint-Ouen a progressé au centuple. Et ça donne pour la population un sentiment de fierté et d'espérance.

L'héritage des Jeux sera important ?

Oui, les JO accélèrent le changement. La nef de l'île des Vannes, désormais sauvée, aura une nouvelle vie en 2025 en accueillant la « Tony Parker Academy ». On gardera aussi du village olympique mille logements, une trentaine d'emplacements commerciaux. À quoi s'ajoutent un parc de 4 hectares, l'extension de la ligne de métro 14… Tout ça bénéficie à la Ville.

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